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Airbnb va passer au crible tous les logements en location sur son site

Le site s'est souvent vu reprocher de ne pas faire assez d'efforts pour satisfaire aux plaintes de ses clients. [Reuters - Yuya Shino]
Airbnb va passer au crible tous les logements en location sur son site / Le Journal horaire / 21 sec. / le 7 novembre 2019
La plateforme de location entre particuliers Airbnb va vérifier l'exactitude des informations des 7 millions de logements proposés sur son site. La décision survient après divers incidents dont une fusillade en Californie.

Ce vaste contrôle doit commencer immédiatement et devra être achevé le 15 décembre 2020, a précisé mercredi l'un des co-fondateurs de la société.

Infos passées au peigne fin

Dans un courriel adressé mercredi à l'ensemble du personnel, Brian Chesky a précisé que l'exactitude de toutes les informations publiées - y compris l'adresse, les photos et autres détails ainsi que tout ce qui concerne l'état du logement, la sécurité et les équipements promis - seront vérifiés.

La plateforme s'engage, dès le 15 décembre de cette année, à reloger ou rembourser dans son intégralité un usager d'Airbnb dont la location ne serait pas satisfaisante.

L'entreprise s'est souvent vu reprocher de ne pas faire assez d'efforts pour satisfaire aux plaintes de ses clients et Brian Chesky le reconnaît: "La plupart des hôtes font un travail formidable, mais les clients ont besoin de sentir que Airbnb est de leur côté, et nous sommes convaincus que cet engagement est une étape nécessaire pour rassurer les clients", écrit-il.

Joindre "une vraie personne" d'Airbnb

Le patron de la plateforme a également annoncé la mise en place d'une ligne d'appel d'urgence fonctionnant 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, qui doit permettre de joindre "une vraie personne chez Airbnb partout dans le monde et à tout moment". Le service fonctionnera à partir du 31 décembre de cette année aux Etats-Unis et sera étendu au monde entier courant 2020.

Après une fusillade en Californie

La dernière mesure prise par Airbnb pour rassurer ses 600 millions d'utilisateurs concerne la détection des locations à risque et notamment les locations présentées expressément pour faire la fête, qui sont désormais prohibées. L'interdiction avait été annoncée le 2 novembre, le surlendemain d'une fusillade à Orinda en Californie, qui avait fait cinq morts dans une maison louée sur Airbnb

>> Lire : Airbnb met fin à la fête dans les propriétés en location sur son site

afp/oang

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Une plateforme facile à tromper

Fin octobre, la journaliste américaine Allie Conti a publié une longue enquête sur le site Vice.com, racontant comment elle avait découvert par hasard une arnaque aux locations sur Airbnb et à quel point il était facile de tromper la plateforme et difficile de la faire réagir en cas de plainte.

Selon la journaliste, l'arnaque dont elle a été victime lors d'une visite à Chicago avant d'enquêter concernait une centaine de logements dans huit villes aux Etats-Unis.

Elle consistait à attirer le chaland avec de fausses annonces de locations, de trouver une excuse pour dire qu'elles n'étaient pas disponibles une fois les clients arrivés sur place et de disparaître sans rembourser la location.

Airbnb perd une bataille symbolique à New York

Sur un autre front, Airbnb a perdu une bataille plus que symbolique mardi quand les électeurs de la banlieue new-yorkaise de Jersey City ont approuvé de sévères restrictions sur les locations de courte durée.

Ces règles, qui imposent notamment l'obtention d'un permis et la présence du propriétaire sur le site, devraient réduire l'afflux de visiteurs via le géant de la location en ligne, accusé d'aggraver la crise du logement, de transformer des quartiers paisibles et de nuire au secteur hôtelier.

La plateforme avait rassemblé 20'000 signatures réclamant un vote populaire sur ce règlement, et dépensé plusieurs millions de dollars dans l'espoir de le faire annuler.

Airbnb a mis sa défaite sur le compte du lobby hôtelier new-yorkais. Mais ce revers confirme les efforts de nombreuses villes - à commencer par les grandes métropoles touristiques comme New York, Paris, Berlin ou Barcelone - pour brider l'activité de la plateforme.