Selon un communiqué, le groupe espère toujours recevoir le feu vert de l'agence américaine de régulation de l'aviation (FAA) pour une utilisation de l'appareil en décembre et espère ainsi pouvoir reprendre la livraison des avions à ses clients avant la fin de l'année. Mais il prévoit que la mise à jour de la formation pour les 737 MAX, qui doit obligatoirement précéder la reprise des vols commerciaux, soit validée en janvier.
Ce nouvel échéancier était bien accueilli par les marchés, l'action Boeing bondissant vers 19H30 GMT de 4,7% à la Bourse de New York.
Au mois de mars pour certaines compagnies
Les compagnies aériennes américaines Southwest et American Airlines avaient pourtant annoncé vendredi qu'elles repoussaient au mois de mars la date d'une éventuelle remise en service de leurs propres Boeing 737 MAX. Plus gros client du 737 MAX avec 34 exemplaires dans sa flotte au moment de l'immobilisation au sol, Southwest doit actuellement retirer 175 vols de son programme quotidien, qui comprend jusqu'à 4000 vols par jour.
Mais les compagnies doivent aussi prendre en compte le délai nécessaire à la formation des pilotes et l'installation du logiciel modifié sur leurs appareils avant de pouvoir les inscrire de nouveau à leur programme de vols.
afp/lan
Une crise qui coûte cher à Boeing
La crise du 737 MAX est une des plus graves dans les 103 ans d'histoire de Boeing. Elle lui a déjà coûté une dizaine de milliards de dollars, déclenché de multiples enquêtes des autorités américaines et une cascade de plaintes des familles de victimes.
Plombé par une chute de 67% des livraisons d'avions commerciaux au troisième trimestre, le chiffre d'affaires du groupe a par exemple plongé de 20,5% à 19,98 milliards de dollars et ses bénéfices ont été divisés par deux, à 1,17 milliard de dollars.