Depuis le 1er avril 2009, l'indemnité pour réduction du temps de
travail peut être perçue pendant 18 mois au total sur une période
de deux ans. La durée d'indemnisation est désormais prolongée à 24
mois.
L'entreprise qui bénéficie de ce régime sans interruption pendant
24 mois au cours de ces deux ans devra observer un délai d'attente
de six mois avant de présenter une nouvelle demande.
Le gouvernement a par ailleurs décidé de maintenir le délai
d'attente en vigueur depuis une année. Depuis ce moment,
l'employeur ne doit patienter qu'un jour pour toucher ces
indemnités, au lieu de deux voire trois comme c'était le cas
auparavant.
Sombres perspectives
Le chômage partiel vise à éviter que les entreprises en mal de
commandes doivent licencier du personnel. Cette mesure permet,
d'une part, d'éviter que les travailleurs concernés ne se
retrouvent au chômage et, d'autre part, de conserver leur
savoir-faire au sein de leur société.
Vu le fort taux de chômage prévu pour ces deux prochaines années,
les services de la ministre de l'économie Doris Leuthard ont estimé
nécessaire d'agir vite. L'allongement de la durée de la réduction
du temps de travail permet d'enrayer la hausse du nombre des sans
emplois tout en offrant aux entreprises une certaine sécurité de
planification. L'assurance chômage est également gagnante, puisque
cette solution lui coûte en principe moins cher.
agences/cab
Allocations chômage prolongées à Moutier
Durement touchée par le chômage, la région de Moutier dans le Jura bernois, siège du fabricant de machines-outils Tornos, bénéficiera d'une prolongation de 400 à 520 jours du nombre maximum d'indemnités de chômage.
Ainsi en a décidé vendredi le Conseil fédéral.
La mesure est valable du 1er avril au 30 septembre 2010, explique le Département fédéral de l'économie (DFE).
Elle concerne les chômeurs de plus de 30 ans, compte tenu du risque de chômage de longue durée auquel ils sont exposés.
Selon la loi sur l'assurance-chômage, le Conseil fédéral peut augmenter de 120 le nombre maximum d'indemnités journalières pendant six mois au plus lorsque le taux de chômage d'un canton ou d'une partie importante de celui-ci a dépassé largement le taux de chômage national et a atteint 5% au moins en moyenne pendant la période de référence. Les cantons concernés participent aux coûts à raison de 20%.
Le canton de Neuchâtel profite déjà de cette possibilité du 1er mars au 31 août.