Un porte-parole de Swisscom, Olaf Schulze, a confirmé samedi à
l'ATS l'information du "Tages-Anzeiger". Comme l'actuel patron de
Fastweb, Mario Rossi est sous le coup de l'enquête mais ne fait pas
l'objet d'un mandat d'arrêt. En outre, l'enquête porte sur des
faits intervenus entre 2003 et 2006.
Mario Rossi était jusqu'en 2007 responsable des finances chez
Swisscom avant de prendre le même poste chez l'opérateur italien.
Depuis septembre dernier, il a réintégré les rangs de Swisscom, où
il dirige la division "Business Steering" (chargée de fonctions de
support), a précisé le porte-parole.
Arrestation du fondateur
Fastweb, dont Swisscom détient 82%, est l'unique présence du
groupe à l'étranger. L'opérateur a racheté le fournisseur d'accès à
internet en 2007, faisant au passage du fondateur et ancien patron
de Fastweb, Silvio Scaglia, l'un des hommes les plus riches
d'Italie en rachetant à ce dernier ses 18,7% d'actions.
Silvio Scaglia a été incarcéré dans la nuit de jeudi à vendredi à
son retour en Italie. L'homme d'affaires, qui fait partie des
principaux accusés, rentrait d'un voyage professionnel à
l'étranger. Cette figure de la "nouvelle économie" italienne, qui
devait être interrogée vendredi ou samedi, a clamé son innocence
dans cette affaire.
ats/cht
Rappel des faits
Fastweb et Telecom Italia Sparkle sont accusées d'avoir facturé près de 2 milliards d'euros de services téléphoniques jamais effectués auprès de sociétés étrangères de complaisance, fraudant de cette manière le fisc pour un montant total de 365 millions.
Telecom Italia a annoncé mercredi que la justice italienne avait mis sous séquestre environ 300 millions d'euros (440 millions de francs) de fonds de Telecom Italia Sparkle, montant correspondant à la TVA qu'elle aurait détournée.
De plus, le parquet de Rome a réclamé une mesure de mise sous tutelle à l'encontre des deux entreprises, sur laquelle un juge se prononcera le 2 mars.
Outre le fondateur et ancien patron de Fastweb, Silvio Scaglia, la justice italienne a émis des mandats d'arrêt contre 55 personnes, dont le sénateur Nicola Di Girolamo, membre du Peuple de la liberté (PDL), le parti de Silvio Berlusconi, et d'autres responsables de Fastweb et de Telecom Italia Sparkle, filiale de Telecom Italia.