Le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) a présenté quatre études réalisées à sa demande sur l'impact du vieillissement de la population. Le constat est unanime, la croissance économique va subir un coup de frein.
L'impact devrait être particulièrement fort sur les deux prochaines décennies avec le départ à la retraite des baby-boomers. La part des individus de plus de 64 ans comparée à celle des 20-64 ans devrait passer de 30% en 2017 à 48% en 2045.
Croissance divisée par deux
"Selon certaines hypothèses, la croissance économique pourrait même diminuer de moitié au cours de cette période en raison de l’évolution démographique", prévient l'une des études, qui invite toutefois à la prudence sur ces prévisions.
Si aucun changement n'est apporté aux dépenses par tête dans les différentes tranches d’âge, la charge en termes d’impôts et de contributions devrait augmenter. Les classes d’âge moyennes seraient les plus affectées. Leurs revenus nets devraient ainsi connaître une croissance inférieure à la moyenne, souligne une seconde étude.
Travailler plus et plus longtemps
Le SECO ne semble pas avoir la panacée pour résoudre ce problème. Des réformes ciblées pourraient au moins atténuer les effets négatifs attendus, souligne le communiqué.
Parmi les solutions les plus efficaces, citées dans une des études, figurent une augmentation du taux d’activité des plus de 55 ans ou le relèvement de deux ans de l'âge de la retraite. Ces deux options pourraient chacune compenser environ un cinquième de l’effet démographique sur le PIB par habitant jusqu'en 2065. Des mesures permettant de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale auraient également un effet positif.
Ces augmentations du taux et du nombre d'années de travail ne compenseraient malgré tout pas les effets négatifs du vieillissement. Pour assurer "l’évolution à long terme de la prospérité", il faudra "gagner en productivité du travail, c’est-à-dire dégager un maximum de valeur ajoutée par heure travaillée", affirme le SECO.
ats/jfe