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L'Irak exporte autant de pétrole qu'en 1990

L'Irak espère pouvoir produire 10 à 12 millions de barils par jour d'ici six à sept ans.
L'Irak espère pouvoir produire 10 à 12 millions de barils par jour d'ici six à sept ans.
Les exportations de brut irakien ont atteint en février leur plus haut niveau depuis 1990, avant la guerre du Golfe, franchissant la barre des deux millions de barils par jour, a annoncé mardi le ministère du Pétrole.

"Les exportations de pétrole en février ont atteint 2,069
millions de barils (par jour), le plus haut niveau d'exportation
depuis 1990", a affirmé le porte-parole du ministère du Pétrole
dans un communiqué. "Il s'agit d'une étape pour atteindre
l'objectif du ministère fixé cette année à 2,150 millions de barils
exportés par jour", a ajouté Assem Jihad.

Dans la cour des grands

Fin janvier, le ministère avait annoncé qu'il avait engrangé
plus de 4 milliards de dollars de revenus pétroliers en janvier, en
exportant 59,7 millions de barils. Le pays produit 2,4 millions de
barils par jour (mbj) et les revenus pétroliers représentent 85%
des recettes de l'Etat.



L'Irak a signé depuis novembre dix contrats avec des compagnies
pétrolières étrangères pour exploiter 10 champs pétroliers dans le
pays. A terme, avec l'exploitation de ces champs, le pays devrait
produire 10 à 12 millions de barils par jour, ce qui fera de l'Irak
l'égal des plus grands producteurs.



L'Irak possède les troisièmes réserves du monde avec 115 milliards
de barils, derrière l'Arabie saoudite et l'Iran. Cependant, il n'y
a pas eu d'exploration depuis des décennies à cause des guerres et
de l'embargo imposé à l'Irak en 1990.



afp/sbo

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Des promesses difficiles à tenir

Le Premier ministre Nouri al-Maliki, qui espère être reconduit aux législatives de dimanche, se targue de pouvoir développer le pétrole irakien négligé depuis plus de 30 ans et d'en tirer des milliards de dollars pour l'économie et la reconstruction du pays.

Il lui faudra probablement des années pour tenir ses promesses et nombre d'experts jugent excessivement optimistes ses projections sur l'augmentation de la production, mais ce qui compte aujourd'hui, c'est de convaincre les électeurs.

Après des décennies de guerre et de sanctions internationales sous le règne de Saddam Hussein, les infrastructures sont en piètre état, tandis que la violence persistante dans le pays entraîne des dépenses de sécurité supplémentaires, surtout si les Etats-Unis retirent toutes leurs troupes d'ici 2011 comme prévu.