Les personnes en fin de droits retrouvant pied sur le marché du travail sont plus souvent actives dans des formes de travail atypiques que les autres salariés: 9% d'entre elles travaillent sur appel (contre 5% de l'ensemble des salariés) et 4% sont placées et payées par une agence de travail temporaire (1% de l'ensemble des salariés).
Les chiffres de l'Office fédéral de la statistique révèlent que les 45 à 64 ans sont surreprésentés: ils sont 48%, alors qu'ils ne représentent que 42% de la population active et 41% des demandeurs d'emploi. La part des chômeurs en fin de droits est aussi nettement supérieure à la moyenne chez les personnes sans formation professionnelle et de nationalité étrangère.
Davantage de temps partiel
Alors que 91% des salariés ont un contrat de travail de durée indéterminée, ce taux atteint 86% chez les personnes ayant été en fin de droits. Si 27% des hommes ayant retrouvé un emploi après avoir été en fin de droits travaillent à temps partiel, la proportion est de 15% pour l'ensemble des hommes actifs occupés. La même chose s'observe chez les femmes.
Parmi les actifs occupés travaillant à temps partiel après avoir été en fin de droits, 51% souhaiteraient augmenter leur taux d'occupation et sont prêts pour le faire dans les trois mois. Ils sont considérés comment étant en sous-emploi. La part du sous-emploi est 2,4 fois moins élevée chez les personnes occupées à temps partiel qui n'ont pas été en fin de droits.
Des salaires plus bas
Les personnes qui ont été en fin de droits sont également moins payées: le salaire horaire médian (brut) est de 36,10 francs pour l'ensemble des salariés, mais de 28 francs chez les personnes qui ont un emploi après avoir été en fin de droits.
Chez les cadres, l'écart entre les salariés en général (54,90 francs) et les salariés ayant été en fin de droits (41,20 francs) est particulièrement marqué. Il est par contre nettement plus faible dans la catégorie des ouvriers et employés non qualifiés: 24 francs contre 25 francs pour les salariés en général.
En moins bonne santé
Selon l'OFS, les personnes en fin de droits sont en moins bonne santé que la population active. Et cela dans toutes les classes d'âge. Entre 45 et 64 ans, une personne arrivée en fin de droits sur dix (11%) estime être en mauvaise ou en très mauvaise santé, contre 2% seulement de la population active. Ces différences importantes s'observent aussi chez les 30 à 44 ans.
ats/ani