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Le pessimisme gagne peu à peu l'industrie suisse des machines

Société active dans la sous-traitance mécanique, Alpin Mécanique emploie 20 personnes à Sierre. [Alpin Mécanique]
Le pessimisme gagne peu à peu l'industrie suisse des machines / La Matinale 5h - 6h30 / 1 min. / le 26 novembre 2019
Avec la conjoncture qui ralentit, le pessimisme gagne l'industrie suisse et tout particulièrement le secteur des machines. Ses PME sont de plus en plus nombreuses à trouver "insatisfaisant" le climat actuel.

La demande ne cesse de diminuer depuis le début de l'année et 68% des entreprises ont vu leurs commandes baisser au 3e trimestre, selon une étude commandée par la faîtière Swissmechanic.

C'est le cas d'Alpin Mécanique, société active dans la sous-traitance mécanique et qui emploie 20 personnes à Sierre. Pour son patron, Frédéric Pobelle, la fin de l'année s'annonce des plus difficiles. "C'est abrupte", souligne-t-il mardi dans La Matinale. "On a une baisse de rentrées des commandes et donc une perte du chiffre d'affaires. On est à l'heure actuelle autour des 65% de pertes, surtout depuis début novembre mais on l'a déjà ressenti depuis fin septembre (...) et pour le moment, on ne voit pas la fin."

Nécessaire gel des investissements

Ces chiffres ne resteront évidemment pas sans conséquences. A regrets, Frédéric Pobelle a dû prendre la décision de geler ses investissements et donc de contribuer lui aussi au ralentissement de la demande en machines. "On avait prévu d'acheter une machine d'un demi-million sur la fin de l'année. Malheureusement, on va devoir reporter; on le fera ultérieurement, quand l'économie aura repris pour nous", explique-t-il.

Le patron d'Alpin Mécanique n'est pas encore inquiet pour l'emploi. "On va essayer de garder l'équipe en place le plus longtemps possible", assure-t-il. "On a fait une demande de chômage technique qui nous a été accordée et on verra ce qui se passe début 2020."

Plusieurs incertitudes pour l'avenir

Il y a plusieurs raisons à la chute des commandes dans la branche, à commencer par l'incertitude créée par l'accord-cadre avec l'Union européenne, qui n'est pas encore signé et qui rend floues les conditions d'exportations à l'avenir.

Cette incertitude est renforcée par la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, ainsi que par le Brexit.

Cléa Favre/oang

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