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Des assurances plombées par les attaques contre les dirigeants

Jamais jusqu'ici un agent opérationnel chinois n'avait révélé sa couverture [image prétexte]. [Keystone - Gaetan Bally]
Des assurances plombées par les attaques contre les dirigeants / La Matinale / 1 min. / le 5 décembre 2019
Les entreprises allemandes font face à une vague de plaintes contre leurs managers, et les assurances qui couvrent ces managers sont submergées par des demandes d’indemnisations, selon une étude du groupe Allianz publiée mercredi.

En Suisse, les dirigeants, et donc leurs assurances, sont encore relativement épargnés, selon une enquête de la RTS. Les directeurs et les administrateurs ne sont pas souvent traînés en justice. En tout cas,  les assurances "RC pour dirigeants" ne croulent pas encore sous les demandes d’indemnisations, et font encore du bénéfice.

"La mentalité en Suisse n'est pas encore aussi vindicative qu'en Allemagne ou aux Etats-Unis", explique Jean-Marc Lapalus, consultant risque chez Axa.

"On veut toujours un coupable"

Mais les temps changent. Pour preuve, la plupart des sociétés en Suisse, et même les PME, ont commencé à prendre ces assurances pour protéger les arrières de leurs dirigeants - au cas où ils se feraient attaquer par des actionnaires ou des employés mécontents. Ces assurances se vendent comme des petits pains.

"On veut toujours un coupable, quand une perte économique ou un dommage sont subis", souligne Jean-Marc Lapalus. "Le cas le plus fréquent est la mise en faillite d'une compagnie, où on va presque systématiquement rechercher les administrateurs en responsabilité."

Revendications en hausse

Finalement, la Suisse n’a qu'un temps de retard. Ce qui se passe aujourd'hui en Allemagne risque d'arriver bientôt en terre helvétique. "On assiste à une augmentation significative du nombre des revendications au titre de gestion fautive, de responsabilité d'administrateur ou de dirigeant d'entreprise", confirme Vincent Brulhart, avocat et professeur de droit des assurances.

L'assureur Zurich s'attend d'ailleurs à devoir augmenter le montant de ses primes.

Sandrine Hochstrasser/kkub

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