Les partisans voient dans la monnaie électronique plusieurs avantages: des paiements plus rapides et plus sûrs, et aucun risque pour les banques d'être à court de cryptofrancs. Contrairement aux billets, une monnaie électronique permettrait d’endiguer les délits fiscaux et le blanchiment d’argent grâce à la traçabilité des transactions.
Mais aux yeux du Conseil fédéral, ce n'est pas le bon remède. Une monnaie électronique émise par la Banque nationale suisse (BNS) n’apporterait aucun bénéfice pour le grand public et présenterait des risques, notamment en matière de stabilité financière.
En revanche, des cryptofrancs réservés à un cercle restreint d’acteurs des marchés financiers lui semblent plus prometteurs. Notamment pour accroître l’efficience du négoce.
Evolutions à suivre
Le gouvernement et la BNS continueront de suivre avec attention les développements dans ce domaine. Les enjeux d'une telle monnaie pourraient être réévalués ultérieurement, en fonction de l'évolution des besoins, des progrès technologiques et des expériences réalisées à l'étranger.
D'autres pays se penchent aussi en ce moment sur la question. La Banque populaire de Chine et la Banque de Suède ont l'intention d'émettre une monnaie électronique à court ou moyen terme, alors que l'Uruguay a effectué un test l'an dernier.
ats/cf/ani