Les voyages se refont une place au soleil
Le marché suisse des voyages a connu un bel essor l'an dernier. Le chiffre d'affaires des agences de voyages a augmenté de 10% pour atteindre 12,5 milliards de francs, selon une enquête du Credit Suisse.
Et la croissance devrait se poursuivre ces deux prochaines
années. Les voyagistes doivent cependant faire face au "boom" des
réservations par Internet. La reprise conjoncturelle a incité les
Suisses à voyager plus en 2005 et les voyagistes en ont profité
pour améliorer leur rentabilité, révèle l'étude présentée mardi à
Zurich par la Fédération suisse des agences de voyages et le Credit
Suisse.
Pétrole à prendre en compte
Après l'effondrement du marché suite aux attentats du 11
septembre 2001 et l'embellie amorcée en 2004, la branche confirme
donc son redressement. Les facteurs externes comme les attentats,
les guerres ou les catastrophes naturelles n'ont eu qu'un effet
limité sur les réservations.
L'évolution de l'économie devrait continuer de favoriser les
voyages ces prochains mois et du même coup les chiffres d'affaires
des agences. La branche s'attend à dépasser cette année la
croissance de 10% enregistrée en 2005 si aucun facteur exogène ne
vient perturber la demande.
L'évolution du prix du pétrole sera notamment un facteur à
surveiller de près. La pression élevée de la concurrence se
maintiendra toutefois et les réservations sur Internet continueront
de grignoter des parts de marché.
Concurrence d'Internet
Selon un sondage de l'assureur-voyage Elvia réalisé cette année,
23% des voyages sont réservés en ligne, contre 17% l'année
précédente. Compte tenu de cette évolution, le succès des agences
passera de plus en plus par un personnel qualifié. Or ces dernières
peinent à en recruter, notamment en raison du niveau relativement
bas des salaires, selon les auteurs de l'enquête.
Il apparaît par ailleurs que les voyagistes doivent faire preuve
de davantage de souplesse pour tirer leur épingle du jeu. Les
attentats, les guerres, les catastrophes naturelles ou les maladies
continuent de peser sur la planification. Et cela même si les
clients commencent à s'habituer au contexte changeant et si l'effet
des attentats sur le chiffre d'affaires diminue.
Malgré tout, les Suisses n'hésitent pas à mettre la main au
porte-monnaie pour les voyages. En 2005, les dépenses pour les
voyages à l'étranger avec nuitées ont atteint plus de dix milliards
de francs.
ats/tac
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Prix à la hausse
La majorité des agences de voyage tablent sur une forte hausse des voyages individuels, y compris chez les seniors. Rares sont celles qui s'attendent à un accroissement majeur de la demande de voyages à forfait. Ce type de demande subsistera toutefois pour des raisons de budget.
Les agences devront adapter leur offre à une clientèle qui s'oriente toujours plus vers les voyages de remise en forme, les voyages actifs, les croisières et les vacances de luxe.
Elles devront tenir compte aussi du nombre croissant de voyageurs âgés de plus de 50 ans. Point négatif pour les clients, les prix devraient globalement augmenter. Pour la première fois depuis 2002, la part des agences de voyages qui escomptent une hausse des prix est plus élevée que celles qui anticipent une baisse.
Le "billet aéroport "a vécu
Il n'y aura plus de billet de train pour l'aéroport inclus dans les offres forfaitaires de voyages à partir du 30 juin 2007. Il ne correspond plus aux besoins des passagers aériens et des voyagistes, ont expliqué mardi les CFF.
Les voyageurs utilisent de plus en plus un abonnement général ou demi-tarif. En 1996, les tour-opérateurs ont vendu plus d'un million d'arrangements de voyages incluant le "billet aéroport". En 2004, leur nombre est tombé à 213'000 et à 67'000 l'an dernier.