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En plein boom, le prosecco veut devenir le nouveau roi des fêtes

Les ventes de prosecco connaissent une véritable explosion. [Keystone - Jens Kalaene]
Les ventes de prosecco connaissent une véritable explosion. - [Keystone - Jens Kalaene]
Le champagne est de plus en plus concurrencé sur les tables de fêtes, même sur ses propres terres, par le prosecco. Son cousin italien est plus jeune, plus sucré, moins onéreux et ses ventes connaissent une véritable explosion.

Le succès du prosecco a été amorcé il y a quelques années déjà et s’explique en partie par le fameux spritz, ce cocktail frais qui se savoure maintenant en toutes saisons.

Le prosecco n'est donc plus seulement dégusté à Venise, sa ville d'origine. Le blanc effervescent est même devenu le vin italien le plus exporté: l'an dernier, pas moins de 400 millions de bouteilles ont été vendues dans le monde, notamment en France, en Allemagne et en Angleterre.

Demande croissante

La Suisse non plus ne résiste pas aux charmes du prosecco. L'an dernier, plus de 11 millions de kilos de vins mousseux italiens ont été importés sur notre territoire, selon l'Administration fédérale des douanes.

C'est 1,6 million de plus qu'en 2014. Coop observe également cette demande croissante pour le prosecco, une demande plus rapide que pour le champagne.

Victime de son succès

Le vin pétillant italien est devenu victime de son succès. Sa production explose depuis dix ans, avec de lourdes conséquences, selon des chercheurs de l’Université de Padoue: chaque bouteille produite détruirait 4 kilos de terre, dans cette région inscrite depuis le mois dernier au patrimoine mondial de l'Unesco.

De plus en plus de voix critiques s'élèvent donc contre la surproduction de prosecco dans le nord de l'Italie. En plus d'entraîner cette grave érosion des sols, elle nécessiterait aussi trop de pesticides.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Le prosecco détrône le champagne dans les apéritifs. Une surproduction qui risque de menacer l'environnement.
Le prosecco détrône le champagne dans les apéritifs. Une surproduction qui risque de menacer l'environnement. / 12h45 / 1 min. / le 2 janvier 2020

Cléa Favre/gma

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