ABB a quitté la zone rouge l'an passé. Le groupe électrotechnique helvético-suédois a affiché un bénéfice net de 963,7 millions de francs, contre une perte de 45,8 millions lors de l'exercice 2004.
Le chiffre d'affaires a lui aussi progressé à 29,3 milliards de dollars (+9%). ABB a ainsi réduit sa dette à 665 millions de francs, contre 1,4 milliard un an plus tôt.
Le chiffre d'affaires a lui aussi progressé à 29,3 milliards de dollars (+9%). ABB a ainsi réduit sa dette à 665 millions de francs, contre 1,4 milliard un an plus tôt.
Les entrées de commandes ont progressé de 9% également à 30,7
milliards. Témoin du retour de la multinationale à la rentabilité,
son résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (EBIT), même
grevé d'une charge de 56 millions au titre de la restructuration de
son secteur des transformateurs, a bondi de 67% à 2,3
milliards.
La performance du groupe helvético-suédois a dépassé les
attentes des analystes, ceux-ci tablant en moyenne sur un bénéfice
net de 906 millions de francs et un EBIT de 2,2 milliards.
Si elle n'est «pas encore excellente», la performance n'en pose
pas moins les bases d'une nouvelle croissance pour ABB, a commenté
jeudi à Zurich Fred Kindle, le patron de la multinationale
helvético-suédoise. Désormais compétitif, le groupe a dépassé la
plupart des objectifs qu'il s'était fixés pour l'année sous revue.
En excluant les ajustements relevant du dossier de l'amiante, le
bénéfice net se serait inscrit à 1,123 milliard de francs, a ajouté
Fred Kindle. Le résultat d'exploitation avant intérêts et impôts
(EBIT), même grevé d'une charge de 56,4 millions de francs au titre
de la restructuration des activités dans les transformateurs, a
bondi de 67% 2,3 milliards.
Réduction de charges
Le retour aux chiffres noirs reflète aussi la réduction des
charges liées à l'administration du groupe, qui ont reculé de 687
millions de dollars en 2004 à 516 millions. Les entrées de
commandes ont crû de 9% également à 30,8 milliards de francs et
cela sans acquisitions.
Conséquence de ce retour à la croissance, ABB versera pour la
première fois depuis cinq ans un dividende à ses actionnaires, soit
12 centimes par action
ats/ps
Publié
L'amiante avait grevé les comptes 2004
Evoquant le dossier de l'amiante, qui avait encore entraîné ABB dans les chiffres rouges en 2004, Fred Kindle a fait part de son espoir de voir cette affaire arriver à son terme.
Avec les versements supplémentaires, le groupe électrotechnique avait dû retraiter ses résultats, avec à la clé une perte nette de 46 millions de francs en 2004 (contre un bénéfice annoncé à 263 millions).
Une audience en justice visant à entériner définitivement le plan d'indemnisation des employés autrefois en contact avec la substance cancérigène aux Etats-Unis aura lieu le 28 février.
Le chef des finances du groupe, le Belge Michel Demaré a estimé le coût total de cette affaire à plus de deux milliards de dollars.
Croissance hors d'Europe
ABB a bénéficié d'une demande vigoureuse dans les Amériques, avec des commandes en hausse de 19% à 5,7 milliards, en Asie (+16 % à 7,5 milliards), ainsi qu'en Afrique et au Moyen-Orient (+31 % à 3,2 milliards).
En Europe les entrées de commandes ont quasiment stagné à 14,3 milliards de francs. Celles-ci ont vu leur part au total fléchir de 51 à 47%.
L'Asie y compte désormais pour 24% (23 % en 2004), l'Afrique et le Moyen-Orient pour 10% (9%) et les Amériques pour 19% (17%).