Du 7 au 10 janvier, quelque 175'000 visiteurs vont parcourir les allées du Consumer Electronics Show (CES) et s'émerveiller devant les derniers robots ou écrans.
Pour la deuxième année consécutive, la Suisse y tient pavillon, dans la zone réservée aux start-ups. Une trentaine - dont deux tiers de romandes - ont fait le déplacement. Au programme pendant quatre jours: un marathon de présentations, de contacts et surtout beaucoup d'espoirs.
L'espoir par exemple de réussir à investir le très lucratif marché américain. En effet, pour être sélectionné à Las Vegas, le critère est drastique: il ne faut pas être déjà présent sur ce marché, ou alors depuis moins d'un an.
Vitrine médiatique
Les start-ups suisses veulent aussi s'offrir une vitrine médiatique et susciter l'envie et le désir afin de trouver des investisseurs ou des partenaires techniques, industriels et commerciaux.
Pour combler tous ces espoirs, la Suisse ne lésine pas sur les moyens. Un stand de 300 m2 est prévu, soit deux fois plus que l'année passée. Toutes les heures aura lieu un show de 10 minutes avec un athlète, un coach et des experts sur le thème du sport, de la santé, du bien-être et des nouvelle technologies.
Les start-ups présentes pourront également faire des présentations de 5 à 10 minutes. Car comme le rappelle le slogan de cette foire aux gadgets du futur: "C'est ici à Las Vegas que l'innovation se valide". Le prix de cette validation et de ces espoirs? 7000 à 9000 francs le stand, coaching et soutiens compris.
Didier Pradervand/gma/afp
Délégation chinoise
Le CES se tient cette année sur fond de tensions commerciales et politiques entre la Chine et les Etats-Unis.
La délégation chinoise sera tout de même la plus importante hors Etats-Unis, avec des centaines d'exposants, y compris Huawei, le géant des télécoms placé sur liste noire par Washington, qui le soupçonne d'espionnage industriel et le considère comme une menace pour la sécurité nationale.
"Les entreprise chinoises occupent un peu moins d'espace que l'année dernière, mais tous les principaux exposants sont là", constate Sarah Brown de la Consumer Technology Association, qui organise le CES.
Le salon permet aux champions chinois de montrer leur capacité à rivaliser avec la Silicon Valley. "Les sociétés chinoises sont très agressives", remarque Simon Bryant, de Futuresource Consulting. "Leur marché intérieur est saturé, donc elles ont besoin de s'exporter, mais pas forcément aux Etats-Unis."