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Serono n'est plus à vendre

Le 2e trimestre 2006 est un bon cru pour la biotech genevoise
Serono n'a pas trouvé de repreneurs intéressants
Serono n'est plus à vendre. La famille Bertarelli renonce à céder la majorité qu'elle détient dans le groupe de biotechnologie. Les propositions reçues depuis novembre dernier ne lui donnent pas satisfaction.

Serono a clarifié la situation lundi quant à son avenir, mettant
ainsi un terme à un feuilleton empreint d'incertitudes de près de
six mois. La société d'Ernesto Bertarelli opte donc pour la
poursuite sur la voie de l'indépendance. Ce qui signifie qu'elle
entend se développer par ses propres moyens.

Opportunités de rachat

La multinationale «investira dans le développement de ses
activités existantes et poursuivra activement les opportunités de
croissance au travers d'acquisitions», explique Ernesto Bertarelli,
patron de Serono, cité dans un communiqué. Elle avait déjà donné un
signal en ce sens en annonçant il y a dix jours une augmentation de
capital.



Le conseil d'administration proposera à l'assemblée générale du 25
avril une augmentation du capital autorisé de 190,47 millions de
francs par l'émission de 7 618 860 nouvelles actions au porteur
d'une valeur nominale de 25 francs pièce. Selon certaines
estimations, Serono pourrait lever jusqu'à 4 milliards de
francs.

Dépendance au Rebif

Ce capital autorisé serait valable durant deux ans, soit
jusqu'au 25 avril 2008. Le numéro un européen des biotechnologies a
par ailleurs précisé que l'opération pourrait être effectuée en une
seule fois ou en plusieurs tranches.



Avec le message délivré lundi, il semble que le groupe genevois
écarte non seulement l'option d'une vente à un tiers, mais aussi
celle d'une fusion. Reste qu'aux yeux des analystes, Serono affiche
pour l'heure une trop grande dépendance à son médicament contre la
sclérose en plaques Rebif, qui génère plus de 50 % de ses
ventes.



Au-delà, toujours selon eux, la société présente un déficit quant
à l'émergence de produits capables d'assurer le relais en termes de
croissance et de réduire la dépendance au Rebif. Le scénario d'une
ou plusieurs acquisitions pourrait remédier à ce problème en
apportant des nouveautés dans le pipeline de Serono.

L'acion plonge

L'action Serono a piqué du nez lundi matin après que la société
a annoncé n'avoir pas trouvé de repreneur à son goût. A l'ouverture
de la Bourse, elle a perdu jusqu'à 9,4% à 835 francs. Après la
confirmation par Serono, en automne dernier, de sa volonté de
trouver un repreneur, l'action avait bondi de plus d'un tiers à
plus de 1100 francs



agences/sr

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Serono en 2005

Serono a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 2,59 milliards de dollars, en progression de 5,2%.

Mais le groupe a enregistré pour la même année une perte nette de 106 millions de dollars, contre un bénéfice de 494 millions en 2004.

Cette perte s'explique par la forte amende que Serono a reçue aux Etats-Unis (704 millions de dollars) en raison de pratiques illégales dans la vente du médicament Serostim.

Rumeurs persistantes

Depuis novembre, la biotech genevoise a passablement alimenté la rumeur boursière quant à l'éventualité d'une reprise par un tiers.

De nombreux noms ont circulé au titre d'acquéreurs potentiels, comme Novartis, les américains Pfizer et Merck ainsi que le britannique GlaxoSmithKline.

Les rumeurs ne devraient pas pour autant disparaître. Il s'agit désormais d'identifier quelles cibles Serono serait en mesure de racheter.

Des précisions sur la stratégie future sont attendues à l'occasion de l'assemblée générale des actionnaires du 25 avril.