Une seule femme parmi les dirigeants des 50 plus grandes entreprises suisses

Le cabinet Heidrick & Struggles a analysé les données de 900 entreprises dans 16 pays en 2019 pour dresser un panorama de la représentation féminine dans les hautes sphères de l'économie. En Suisse, les cinquante entreprises analysées sont les plus grandes par leur capitalisation boursière.

Comme en 2018, la Suisse fait figure de mauvaise élève en comparaison internationale en ce qui concerne l'accès des femmes aux postes de directrices, a communiqué mercredi la société internationale de recrutement de cadres basée aux Etats-Unis. Avec une seule femme aux commandes, le pays parvient quand même à faire mieux que la Chine (1%) et se hisse à l'avant-dernière place, à égalité avec l'Allemagne.

Dans le monde, seule une entreprise sur vingt est dirigée par une femme (5%). La Norvège se classe en première position (16%). Le pays a fait figure de pionnier en instaurant des quotas de genre dès 2003. La Belgique (10%), la France et les Etats-Unis (chacun 8%) sont également plus favorables aux femmes.

Incitation du Parlement à engager des femmes

Les choses pourraient évoluer, puisque le Parlement a décidé l'an dernier que les organes décisionnels des grandes sociétés cotées en Bourse devront être davantage composés de femmes. Le Conseil des Etats s'est rallié en juin dernier au National pour la création de quotas, d'au moins 30% dans les conseils d'administration et 20% dans les directions.

Toutefois, aucune sanction n'est prévue et les quelque 250 entreprises potentiellement concernées devront simplement s’expliquer si elles n'ont pas atteint les objectifs fixés. Elles disposeront de cinq ans pour y parvenir du côté du conseil d’administration et de dix ans pour la direction.

cab avec ats