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La poussée des génériques se poursuit

Pollution, caricatures et FIFA
Les génériques s'imposent de plus en plus sur le marché
Les génériques ont à nouveau gagné des parts de marché en Suisse l'an dernier. Le groupe pharmaceutique Mepha en a profité, augmentant ses ventes de 20 %, s'est félicité mardi le patron du groupe Thomas Villiger.

Son chiffre d'affaires a atteint 261 millions de francs en 2005, contre 218 millions en 2004. Le groupe, qui n'est pas coté en bourse, ne publie pas ses bénéfices.

Les ventes réalisées en Suisse, principal marché du groupe avec
une part de 46 %, ont augmenté de 40 %, à 119,5 millions. Le groupe
Mepha estime que l'introduction au 1er janvier de la quote-part
différenciée pour le remboursement des médicaments permettra de
favoriser encore plus la vente de génériques.

Coup de pouce aux génériques

Le Conseil fédéral a décidé de faire passer la quote-part des
médicaments pour lesquels il existe un équivalent générique de 10 %
à 20 %. Des exceptions sont admises lorsque la substitution par un
générique n'est pas recommandable médicalement ou si la différence
de prix entre l'original et le générique est de moins de 20
%.



Cette mesure est efficace, d'autant plus que la liberté de choix
du patient est maintenue, de l'avis de M. Bosshard. L'expérience
dans d'autres pays, comme le Portugal, l'a montrée. Mepha estime
avoir déjà profité de l'annonce de l'introduction de la quote-part
différenciée. Les chiffres d'affaires de novembre et décembre ont
augmenté de 50 % par rapport à la même période de l'année
précédente.

Baisse des prix

Le groupe s'attend à une année 2006 tout aussi réjouissante que
la précédente, a dit M. Villiger. Le chiffre d'affaires devrait
croître de 17 % au niveau mondial et de 20 % en Suisse. Une
douzaine de nouveaux produits seront lancés, avec pour la première
fois un médicament contre le cancer. Mais la croissance du groupe
sera freinée par la baisse des prix des médicaments: dès le
printemps, une partie des préparations originales et leurs
génériques coûteront de 15 % à 30 % moins cher.



La mesure permettra 250 millions de francs d'économie. Pour Mepha,
elle risque toutefois de favoriser la substitution par des
médicaments nouveaux et plus chers. A fin 2005, le fabricant de
génériques, dont le siège se trouve à Aesch (BL), employait 385
personnes en Suisse, sur un total de quelque 600 dans le monde.
Mepha est le leader du secteur en Suisse, avec 40,4 % de part de
marché, suivi de Sandoz (30 %) et Spirig (13,3 %).



ats/nr

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Les génériques croquent le marché

L'évolution du groupe Mepha s'inscrit dans un environnement toujours plus favorable aux génériques.

Ces médicaments constituent 8,3 % de part de marché en Suisse, soit une progression de 38 % sur un an, selon l'institut IHA.

Mais le pays reste à la traîne, comparé au Danemark avec 32 %, l'Allemagne (23 %) et la Grande-Bretagne (21 %).

Au total, 427 millions de francs de génériques ont été vendus l'année passée en Suisse. Ce montant représente une économie de 283 millions pour le secteur de la santé helvétique, estime le groupe Mepha.

Les génériques coûtent 40 % de moins en moyenne que l'original et s'ils étaient systématiquements prescrits, l'économie serait de plus de 500 millions de francs, selon les calculs de Mepha.