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Taxer les retours de colis limiterait l'impact du e-commerce, dit une étude

Un automate My Post 24, avec une majorité de colis de Zalando. [Keystone - Laurent Gillieron]
Taxer les retours de colis limiterait l'impact du e-commerce, selon une étude / La Matinale / 2 min. / le 13 janvier 2020
Une étude publiée en décembre par l'Université de Bamberg en Allemagne propose de taxer les colis retournés. Elle postule que des frais de retour même peu élevés endigueraient en partie la problématique des retours massifs d'achats sur internet.

Selon cette étude allemande, imposer 3 francs de frais sur un colis retourné permettrait d'éviter 16% des retours. Sachant qu'en moyenne 50% des colis commandés en Suisse sont retournés, l'instauration d'une taxe permettrait de limiter les dégâts, estime la conseillère aux Etats verte Adèle Thorens.

"Cela pourrait être une solution", a-t-elle réagi dans la Matinale de la RTS, dans la mesure où "le fait que les consommateurs et les consommatrices n'aient pas à payer pour le retour est une incitation supplémentaire à faire venir beaucoup de marchandises sans réfléchir sérieusement à l'impact".

L'élue écologiste plaide pour "une économie circulaire qui produit moins et mieux, en permettant d'optimiser l'usage des ressources et de l'énergie".

Pas la tendance des sociétés de e-commerce

D'autres considèrent que la taxation n'est pas la solution et est infantilisante. Nicolas Inglard, directeur général de la société d'étude pour le commerce IMADEO, préfère la pédagogie.

"C'est moins rapide, mais ça a plus d'impact de fond", a-t-il argué. Pour Nicolas Inglard, il faut faire prendre conscience au consommateur "qu'en renvoyant un colis sur deux qui est livré (...), il met des camions sur les routes, du CO2 dans l'atmosphère, et ça si on lui explique bien je pense qu'il peut y être très sensible aujourd'hui".

Reste que la tendance au sein des sociétés de e-commerce n'est pas encore à la pédagogie. A l'inverse, elles visent plutôt à éliminer les irritants de la livraison, comme par exemple le fait de devoir aller chercher son colis à la poste.

Amazon propose déjà une serrure spéciale qui permet au livreur de déposer votre colis directement dans votre salon.

Cynthia Racine / ptur

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