Cette somme est répartie entre le WEF, le canton des Grisons, la commune de Davos et la Confédération. Mais, selon une enquête de la SRF, les cantons mettent aussi indirectement la main au portemonnaie.
En plus des militaires, des policiers de toute la Suisse vont en effet patrouiller à Davos, envoyés comme chaque année dans le cadre d'une opération de police intercantonale, et comme c'est le cas aussi pour d'autres événements majeurs comme le G8 ou l'Euro de football.
Forfait aux polices cantonales
Les cantons envoient un certain nombre de policiers au prorata de leur population. Pour des raisons de sécurité, les chiffres ne sont pas communiqués avant la manifestation. Ces dernières années, 800 à 1000 agents étaient présents à Davos en permanence. L'organisation du WEF incombant au canton des Grisons, les polices cantonales lui facturent leurs prestations. Selon SRF, les coûts s'élèvent à 600 francs par policier par 24h, un montant forfaitaire au nom de la solidarité fédérale définie dans l'une des principales conventions intercantonales, IKAPOL.
En réalité, selon les informations obtenues par SRF, les coûts pour certains cantons ne sont pas couverts par les montants forfaitaires. Bâle-Ville estime ainsi que seul 40% de ses frais effectifs ont été couverts lors du déploiement de sa police à Davos l'an dernier. Les 60% restants ont donc été payés par les contribuables bâlois.
Dépendant du "casting"
Le canton de Zurich, seul à avoir fourni des chiffres à nos confrères de SRF, estime ses dépenses pour le Forum à environ 800'000 francs, des charges élevées qui s'expliquent aussi par la sécurisation du périmètre de l'aéroport.
Le montant des dépenses varie aussi en fonction des hôtes, la sécurité de certains étant plus compliquée à assurer. La venue en 2018 du président américain Donald Trump - attendu cette année aussi à Davos entre le 21 et le 24 janvier - avait ainsi forcé les policiers zurichois à effectuer davantage d'heures que les années précédentes.
Marie Giovanola/kkub