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La compétitivité de la Suisse reste bonne

La pharmacie est un des domaines où la Suisse fait preuve d'innovation
La pharmacie est un des domaines où la Suisse fait preuve d'innovation
La Suisse reste compétitive, selon une étude publiée jeudi par l'institut lausannois IMD. Malgré une croissance faible, elle se maintient au 8e rang du classement mondial de la compétitivité remporté par les Etats-Unis.

La Suisse a obtenu «un certain nombre de succès», mais elle
«avance avec lenteur», a indiqué mercredi Stéphane Garelli,
professeur à l'Institute for management development (IMD) à
Lausanne. «Le moteur de l'économie suisse n'est plus en Suisse,
mais à l'étranger», souligne-t-il.



Parmi les succès enregistrés par la Suisse, l'étude note plusieurs
points: la vigueur des investissements à l'étranger (4ème rang),
l'excédent de la balance des comptes courants (5ème), la vitalité
du système financier et de la bourse (1er), la crédibilité
économique du pays (1er pour le "credit rating") ainsi que la
qualité de l'infrastructure (4ème).

Croissance: 49e rang mondial

La part de la population active est une des plus fortes du monde
(59% de la population totale) et le chômage est bas (4,5%) en
comparaison internationale (2005), tout comme l'inflation (1,2%).
La Suisse n'a toutefois connu l'an dernier qu'une croissance de
1,9%, ce qui la place au 49ème rang mondial. 2005 était pourtant
une excellente année puisque 39 pays ont connu des progressions
supérieures à 3%.



Si la Suisse a du mal à transformer ses succès en croissance,
c'est - selon l'étude de l'IMD - parce que le moteur de l'économie
suisse est à l'étranger. Les nouveaux marchés de la Suisse ont
connu des croissances impressionnantes: Chine 9,9%, Inde 8,1%, Hong
Kong 7,3%, Russie et Singapour 6,4%.



A ces économies en croissance rapide s'ajoute la fermeté de
marchés traditionnels comme les Etats-Unis où la croissance a
atteint 3,5%. En Europe par contre, le plus grand partenaire
économique de la Suisse, l'Allemagne, n'a progressé que de
0,9%.

Esprit d'entreprise loué, cherté critiquée

Les secteurs de la finance, de la pharmacie, de la machine outil
de précision, de l'horlogerie, du luxe, de l'alimentaire et de
nombreuses petites entreprises exportatrices font preuve d'esprit
d'entreprise et profitent de débouchés à l'étranger, note
l'IMD.



Par contre, le reste de la Suisse est «empêtré dans des prix
chers, une économie peu transparente, des réglementations
envahissantes et une peur croissante du risque et de l'avenir»,
souligne Stéphane Garelli.



Le professeur à l'IMD estime que «pour le moment, au moins, notre
gouvernement est encore crédible (si!). Nous sommes en 8e place
mondiale pour son efficacité!». Dans d'autres pays, on constate par
contre une scission entre l'efficacité du gouvernement et celle de
l'économie.



A ce titre, Stéphane Garelli cite l'exemple des Etats-Unis. La
compétitivité de l'économie américaine contraste avec le déficit
inquiétant de son budget et une dette croissante. On retrouve la
même situation en Amérique latine, en Italie et en France.



ATS/AP/suh

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Les Etats-Unis toujours en tête

Comme en 2005, les Etats-Unis occupent la tête du classement de l'IMD sur la compétitivité devant Hong Kong, Singapour et l'Islande.

Le Danemark est passé de la 7e à la 5e place et l'Australie, 9e en 2005, occupe désormais le 6e rang. Le Canada recule de la 5e à la 7e place, juste devant la Suisse.

La Suisse précède le Luxembourg qui gagne un rang par rapport au classement 2005. La Finlande passe de la 6e à la 10e place, suivie par l'Irlande qui a gagné un rang.

Parmi les fortes progressions, on peut citer la Chine qui passe du 31e au 19e rang et l'Inde qui grimpe du 39e au 29e rang. Le fond du classement est occupé par la Croatie (59e), l'Indonésie (60e) et le Venezuela (61e).