Destiné à la délégation des finances des Chambres fédérales, ce
document conclut que les salaires et honoraires versés sont
justifiés, c'est-à-dire qu'ils correspondent aux normes de
l'administration fédérale ou aux tarifs du secteur privé.
En ce qui concerne les ex-régies fédérales, le patron de La Poste
Ulrich Gygi a toutefois vu ses bonus baisser de 11'000 francs en
2005. Il a touché 189'000 francs, au lieu de 200'000 francs. L'an
passé, Moritz Leuenberger, chef du Département fédéral de
l'environnement, des transports et de la communication (DETEC),
avait épinglé M. Gygi pour ses bonifications et demandé qu'elles
soient fixées «en respectant strictement les réglementations de La
Poste». Ce qui a été fait, selon le dernier rapport.
Adaptations aussi aux CFF et à la SSR
Les cadres des CFF ont aussi vu leurs bonus baisser, mais en
raison d'un recul des résultats de l'entreprise. Le DETEC avait
également annoncé l'an passé des adaptations pour les cadres
supérieurs de la SSR, dont une réduction du salaire de base avec
parallèlement une hausse de la part variable et un plafonnement des
salaires réels pour 2006 et 2007. Le nouveau règlement, entré en
vigueur au début de cette année, ne se répercutera que sur le
prochain rapport.
Il en va de même pour la suppression du deuxième véhicule de
service à la disposition du directeur général de la SSR, Armin
Walpen. Le contrat de leasing a été résilié au 30 avril 2006, selon
le rapport 2005. L'affaire de la Porsche Cayenne de M. Walpen avait
fait grand bruit. Par ailleurs, le DETEC veut harmoniser selon des
critères uniformes les indemnités des membres des conseils
d'administration de La Poste, des CFF, de Skyguide et de la
SSR.
Baisse des salaires chez Ruag
Le Département fédéral de la défense (DDPS) de son côté a fait
baisser les rénumérations des cadres de la holding Ruag. Il
estimait qu'ils devaient aussi supporter la perte interne essuyée à
cause de l'arrêt de la production de munitions de gros calibres
pour les chars, les mortiers et l'artillerie, notamment.
Le salaire du directeur, qui s'élevait à 654'000 francs en 2004, a
ainsi été ramené à 592'430 francs par an. Le montant total des
rénumérations versées à la direction a passé de 2,56 millions de
francs à 2,44 millions. Dans le rapport 2005, le DDPS s'étonne que
les indemnités des membres de la direction des autres entreprises
du groupe RUAG aient augmenté «de façon parfois
considérable».
Depuis février 2004, une ordonnance règle les salaires,
honoraires, indemnités de départ et 2e pilier des cadres supérieurs
et des membres des conseils d'administration des entreprises et
institutions liées à la Confédération. Les anciennes régies
fédérales sont les premières concernées, à l'exception de Swisscom,
entreprise cotée en bourse.
ats/sun
Les salaires des cadres dans le détail
Voici le tableau qui présente les principales rénumérations annuelles en francs pour 2005 ainsi que les bonus (entre parenthèses: les chiffres de 2004).
Présidents de direction:
LA POSTE: 530'000/bonus de 189'000 (520'000/200'000)
CFF: 429'134/145'000 (424'000/225 000)
SKYGUIDE: 355'204/95'000 (350'000/95'000)
SSR: 468'000/65'000 (63'000)
SUVA: 497'776/0 (476'750/0)
RUAG: 456'230/136'200 (459'000/195'000)
PUBLICA: 223'240/16'345 (223'240/11'998)
Présidents de conseils d'administration
LA POSTE: 259'330 pour un taux d'occupation (TO) de 40% (234'750, pour un TO de 33%)
CFF: 283'760, pour un TO de 60% (280'000, pour un TO de 60%)
SKYGUIDE: 110'219, pour un TO de 25% (112'000, pour un TO de 25%)
SSR: 142'000, pour un TO de 65% (136'000, pour un TO de 65%)
SUVA: 51'920, pour un TO de 20% (50'443, pour un TO de 5%)
HOLDING RUAG: 120'000, pour un TO de 30% (120'000, pour un TO de 30%)
PUBLICA: 41'174, pour un TO de 25% (46'139, pour un TO de 20%)