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"Il faut discuter des gros salaires"

Peter Hasler prône la discussion sur les salaires
Peter Hasler prône la discussion sur les salaires
Peter Hasler, patron des patrons suisses, appelle les entreprises à ne pas esquiver le débat sur les salaires des grands boss. Dire, comme Marcel Ospel, que les critiques sont populistes "n'est pas une réponse".

"Les gros salaires comme ceux d'Ospel doivent être discutés", a
estimé M. Hasler, quelques jours après l'assemblée générale de
l'UBS où le salaire du premier banquier de Suisse a été critiqué
par des actionnaires.



L'an dernier, Marcel Ospel a touché 24 millions de francs. L'Union
patronale suisse sera toujours davantage confrontée à la
problématique des salaires des top managers et «cela nous cause de
gros soucis», affirme Peter Hasler, directeur l'Union patronale,
dans une interview parue dans la «SonntagsZeitung».

Question de crédibilité

Pour son organisation, ce type de débat rend «énormément plus
difficile» par exemple de défendre des propositions d'économies
dans l'assurance-invalidité. Le thème pose d'ailleurs aussi
problème au parti radical, le plus souvent identifié aux milieux
économiques, note M. Hasler.



En fin de compte, ce sont les Verts qui risquent d'en profiter,
analyse le patron des patrons. L'Union patronale ne veut de son
côté pas se distancier publiquement des hauts revenus, ni prendre
position sur telle ou telle entreprise. «Nous ne résoudrons aucun
problème du pays si nous réduisons le revenu de Marcel Ospel», note
M. Hasler.



ats/suh

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Ospel devance Vasella

Patron le mieux payé de Suisse, Marcel Ospel a gagné 2,7 millions de francs de plus que le président de Novartis Daniel Vasella (21,2 millions).

Franz Humer, président et directeur général de Roche, a en revanche vu sa rémunération totale baisser de 7,9% en 2005, à 14,7 millions de francs.

Chez Nestlé, Peter Brabeck a perçu un montant total de 13,76 millions de francs l'an dernier.

Les plus grosses fortunes de Suisse

Concernant les plus grandes fortunes du pays, c'est le fondateur et propriétaire du géant suédois de l'ameublement Ikea, Ingvar Kamprad, qui est en tête avec une fortune de 21 milliards de francs.

Les familles Oeri et Hoffman, qui contrôlent Roche Holding (pharmacie), occupent la 2e place avec un patrimoine évalué entre 15 et 16 milliards de francs.

Au 3e rang, la famille Bertarelli, qui contrôle Serono (biotechnologies), oscille entre 9 et 10 milliards.

La liste compte 22 nouveaux noms de fortunes totalisant 12,1 milliards. La moitié des 300 personnes plus riches sont des étrangers établis en Suisse.