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La voiture électrique perturbe l'industrie automobile en Allemagne

L'industrie automobile allemande est en pleine restructuration. [Keystone - Julian Stratenschulte]
Le secteur automobile allemand demande l'aide d'Angela Merkel face aux défis du tournant électrique / Le 12h30 / 1 min. / le 15 janvier 2020
En Allemagne, le tournant vers la voiture électrique devrait provoquer la suppression de centaines de milliers d'emplois dans l'industrie automobile. La chancelière Angela Merkel recevra mercredi les représentants de ce secteur clef de l'économie allemande.

Syndicats, représentant des constructeurs et ministres concernés vont parler concrètement des conséquences sur l'emploi de la voiture électrique. Une commission d'experts estime que le développement de l'électromobilité pourrait coûter plus de 400'000 postes en Allemagne, dans toute la branche, chez les constructeurs et chez les équipementiers.

En effet, il faut moins de pièces pour une voiture électrique et sa production est plus automatisée que pour un véhicule conventionnel. Pour soutenir la recherche, développer les infrastructures, comme par exemple les stations de recharge, ou les nouvelles technologies liées à l'électromobilité (comme les batteries), la fédération de l'automobile allemande estime que l'Etat doit aider le secteur à hauteur de 10 à 20 milliards d'euros.

L'économie s'essouffle

L'industrie automobile allemande traverse également une mauvaise passe parce qu'elle est touchée par la faiblesse de la demande internationale. Elle reflète en cela les difficultés de l'ensemble de l'économie allemande qui commence à s'essouffler, avec une croissance de 0,6% l'an dernier, selon l'office de la statistique.

Même si l'économie vit sa dixième année consécutive de hausse, il s'agit du plus faible résultat de la croissance en Allemagne en sept ans. C'est un net ralentissement: à l'image de son industrie automobile, l'économie allemande reste soutenue par une demande intérieure robuste, mais elle est victime des tensions commerciales internationales et donc des faiblesses de la demande sur ses marchés à l'étranger.

Blandine Milcent/gma

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