Les loyers diffèrent selon les régions
Le loyer moyen d'un logement neuf de 4,5 pièces peut varier de 2250 francs en ville de Zurich à 1590 francs dans le Jura. C'est ce qui ressort d'une étude publiée mardi par le Credit Suisse.
La situation géographique d'un appartement est «un facteur
essentiel» pour déterminer sa valeur, donc son loyer, souligne le
numéro deux bancaire helvétique. L'équipement intérieur du logement
peut aussi induire d'importantes différences dans le prix du
loyer.
Zurich, deux fois plus cher
Selon l'étude, le loyer d'un appartement moyen d'une commune
fiscalement avantageuse du bassin zurichois peut ainsi dépasser
plus de deux fois le loyer d'un appartement identique dans une
commune jurassienne mal desservie par les transports publics.
Pour un appartement avec vue directe sur le lac, il faut compter
avec un loyer de 2,9% plus élevé que pour un bien identique sans
vue sur le lac. Si l'appartement se situe dans un environnement
très bruyant, le loyer peut être jusqu'à 1,2% inférieur. Un attique
coûte 10,5% plus cher et un ascenseur augmente le loyer de
3,8%.
Le confort est onéreux
Concernant l'équipement intérieur, l'étude du numéro deux
bancaire helvétique estime qu'il faut compter avec un supplément de
loyer de 5,6% pour un deuxième WC et de 5,5% pour une
cheminée.
Par contre, une baignoire ou un raccordement au réseau câblé
n'entraîne pas un loyer plus élevé. Selon le Credit Suisse, de tels
équipements sont en effet désormais la norme pour les
locataires.
Les frais accessoires représentent en moyenne 12% du loyer brut et
varient peu selon la taille de l'appartement, souligne l'étude. Les
frais de chauffage représentent environ la moitié de ces frais et
l'eau un quart.
ats/ap/hof
Publié
Majorations et minoration
Attique : +10,5%
Deuxième WC : +5,6%
Cheminée : +5,5%
Ascenseur : +3,8%
Vue sur le lac : +2,9%
Environnement bruyant : -1,2%
L'influence du droit du bail
Le droit suisse du bail est également responsable de distorsions sur le marché des logements en location, selon le Credit Suisse.
En n'autorisant les adaptations que dans un cadre "très étroit", il induit des loyers dont le montant dépend avant tout de la durée et de la date de conclusion du contrat de bail.
Comme les loyers ne peuvent pas être adaptés pendant la durée du bail, un nouveau locataire peut payer 8,4% de plus qu'un locataire qui habite depuis douze ans dans un logement identique.