L'activité globale dans la construction en Suisse a encore
augmenté de 5,1% l'an dernier, grâce presque uniquement au
bâtiment. Les perspectives pour 2006 sont aussi favorables, estime
la Société suisse des entrepreneurs (SSE).
Dans son enquête trimestrielle publiée mercredi, la SSE chiffre à
15,8 milliards de francs les chiffres d'affaires nominaux dans le
secteur principal de la construction, soit le génie civil et le
gros oeuvre du bâtiment. En 2004, la hausse s'était inscrite à 5,3%
par rapport à 2003.
Investissements volatiles
La stagnation dans le génie civil n'a rien d'extraordinaire,
souligne la SSE. Ce domaine n'a pratiquement jamais présenté un
aspect moteur de la conjoncture dans le secteur principal de la
construction. En comparaison pluriannuelle, les phases de récession
et de croissance ont toujours été caractérisées par la volatilité
des investissements dans le bâtiment, explique la SSE.
L'année dernière, les dépenses d'investissement dans les
constructions destinées à l'économie, en particulier, ont affiché
une évolution très dynamique. Elles se sont accrues de 13,3%, alors
qu'elles montraient une tendance négative en 2004 (- 1,8%) et
surtout en 2003 (- 15,8%). Un tassement est toutefois prévisible en
raison de commandes en recul.
Perspectives 2006 prometteuses
Les entrées de commandes, en hausse de 7,3% sur l'ensemble de la
Suisse, laissent entrevoir un exercice fructueux. L'activité
devrait en effet demeurer vive dans le logement et une certaine
animation des affaires devrait se manifester dans le génie civil,
estime la SSE.
Dans les constructions pour l'économie, la diminution des réserves
de travail (- 10,4%) et des commandes (- 2,9%) semble par contre
montrer que l'essor constaté en 2005 n'aura été que de brève
durée.
ats/cm
Baisse des effectifs
76'000 personnes travaillaient dans le secteur principal de la construction fin décembre (en baisse de 2,8% par rapport à 2004).
Sur les chantiers, le personnel actif a même diminué de 3,8%.
La persistance d'une bonne conjoncture laisse toutefois penser que la compression des emplois s'est interrompue, relève la SSE.
L'association patronale estime que si les entreprises font état de manière accrue de goulets d'étranglement au niveau du personnel, elles devraient continuer à supplanter la main d'oeuvre fixe par des engagements temporaires.