Interrogé par la RTS, l'ambassadeur américain en Suisse, Edward McMullen a confirmé l'intérêt américain pour cet accord. A preuve: "Le président Trump a eu 60 demandes d'entretiens bilatéraux à Davos alors qu'il était présent à peine plus de 24 heures. Le fait qu'il ait choisi la Suisse et parlé de libre échange est un signal fort, il n'a pas de temps à perdre, la relation commerciale avec la Suisse compte beaucoup pour notre pays", a détaillé l'ambassadeur.
Reste que les divergences sont encore marquées, notamment sur les questions agricoles. Mais Edward McMullen se dit optimiste. Il pense que ces obstacles devraient pouvoir être levés.
Le boeuf, pomme de discorde?
Mais on le sait, de nombreux Suisses sont attachés à une agriculture de proximité et peuvent nourrir une certaine méfiance à l'encontre du boeuf aux hormones, par exemple.
Pas de quoi inquiéter l'ambassadeur, pourtant: "J'ai survécu 55 ans en mangeant ce boeuf américain et j'en mange beaucoup. Vous savez, dans une négociation, on n'exige pas de l'autre partie qu'elle accepte tel ou tel produit. Les Etats-Unis ont d'immenses quantités de boeuf et de poulet sans hormones, qui correspondent aux standards suisses. Je suis souvent stupéfait par le nombre de Suisses qui n'attendent qu'une chose: aller manger un gros steak aux Etats-Unis. En fait, je pense que c'est un mythe de penser que les Suisses n'aiment que leur propre boeuf et rien d'autre".
Quant à savoir si les Etats-Unis sont prêts à faire des concessions à la Suisse, Edward McMullen répond: "Nous n'en sommes pas encore là. C'est maintenant que les discussions techniques doivent commencer, c'est un long processus."
Marie Giovanola