Les montres et bijoux, division principale, ont dégagé un chiffre d'affaires en hausse de 9,4% à 3,437 milliards de francs. Le précédent record remontait à 2000 (4,13 milliards de francs de ventes).
La rentabilité est au rendez-vous également: Swatch Group table
sur des bénéfices 2005 historiques eux aussi, selon un communiqué
publié jeudi. Le bénéfice net s'était inscrit à 512 millions de
francs en 2004. Les actionnaires seront récompensés.
Alors que le groupe achève ces jours un rachat de titres de 250
millions de francs, il annonce déjà prévoir un nouveau programme de
300 millions de francs, dès qu'il aura obtenu toutes les
autorisations requises. Ce type de mesure a pour effet de doper la
rentabilité par action.
Tirée par les marques de luxe, la division montres et bijoux a
dégagé un chiffre d'affaires en hausse de 9,4% l'an dernier, à
3,437 milliards de francs. Les garde-temps les plus chers - en
particulier Breguet, Blancpain, Jaquet Droz et Omega - présentent
une croissance à deux chiffres.
Parts de marché augmentées
Mieux, la société présidée par Nicolas Hayek assure avoir pris
des parts de marché à ses concurrents. Dans le luxe, Swatch Group
lutte face à plusieurs marques du géant genevois Richemont ainsi
qu'avec Rolex, Patek Philippe ou encore Audemars Piguet ou Franck
Muller, entre autres.
Les ventes ont également progressé dans le haut et le milieu de
gamme, surtout au second semestre. Dans la partie supérieure de ce
segment, Longines, Rado et Tissot ont particulièrement tiré
avantage des investissements en marketing consentis en début
d'année. Dans les montres premiers prix, la tendance à la baisse du
1er semestre a pu être enrayée.
Alors que le patron Nick Hayek concédait fin août que la marque
Swatch était en recul de 5 à 7% au 1er semestre sur un an, les
ventes de ce segment (qui comprend également les montres Flik Flak)
ont pu être augmentées. Ce retournement a pu être réalisé «grâce
aux mesures prises au premier semestre en vue de redimensionner la
gamme de produits. Swatch Group affiche sa confiance quant à la
poursuite de l'évolution positive des derniers mois.
L'Europe à la traîne
Comme l'ensemble de l'industrie horlogère, la firme biennoise a
trouvé ses principaux moteurs de croissance l'an dernier en Asie,
et notamment en Chine. Les Etats-Unis et le Moyen-Orient ont
également connu «une évolution réjouissante».
L'Europe est elle restée à la traîne, mais devrait se réveiller
cette année, selon le communiqué. Dans la fabrication de composants
(division production), le chiffre d'affaires de Swatch Group s'est
accru de 4,7% l'an dernier, à 1,304 milliard de francs. Sur cette
somme, 537 millions de francs (+ 5,5%) ont été encaissés auprès de
tiers, le reste étant vendu à l'interne (+ 4,2%).
L'entreprise souligne que cette croissance est «d'autant plus
remarquable» que des activités ont été supprimées en Extrême
Orient. Elle a notamment fermé des sites en Malaisie et en Chine.
Ces mesures ont pesé sur les revenus et la marge opérationnelle
2005, mais doperont la rentabilité cette année.
Dans les systèmes électroniques enfin, Swatch Group a pu augmenter
ses ventes de 1% à 548 millions de francs. Cette division a
principalement profité de la hausse de l'activité dans la
fabrication de téléphones mobiles en seconde partie d'année.
Agences/sn
Exportations horlogères record
Les exportations horlogères suisses ont dépassé l'an dernier pour la première fois dans l'histoire de cette industrie la barre des 12 milliards de francs. Elles se sont inscrites à 12,32 milliards de francs, en envol de 10,9% sur un an.
La Fédération horlogère souligne jeudi l'"excellente fin d'année". Au cours du seul mois de décembre, les exportations ont décollé de 23,1% par rapport à la même période de 2004, à 1,204 milliard de francs.
Avec un montant de 2,14 milliards de francs, en hausse de 14,5%, les Etats-Unis sont restés le premier marché de l'horlogerie suisse, devant Hong Kong (1,76 milliard/+7,7%) et le Japon (1,14 milliard/+15,7%).
La Chine s'est installée à la 10ème place en réalisant un des plus forts taux de croissance (+25,7%).
Le principal marché européen a été l'Italie avec 842 millions de francs (+8,4%), devant la France (660 millions/+8,1%) et l'Allemagne (632 millions/+11,9%). Au total,les exportations en Europe se sont élevées à 4,1 milliards de francs, en hausse de 8,1%.