D'ici trois à quatre ans, le numéro un mondial de la branche, le biennois Swatch Group, entend donner du fil à retordre avec sa marque Omega à son concurrent genevois Rolex.
Avec un chiffre d'affaires entre 1,9 et 2 milliards de francs
avec ses marques principales, Rolex fait pour l'heure mieux que ses
concurrentes de Swatch Group, dont les ventes se sont inscrites
entre 1,3 et 1,4 milliard, a relevé son patron Nick Hayek dans une
interview publiée samedi dans la «Frankfurter Allgemeine
Sonntagszeitung».
Pourtant, Rolex semble «rencontrer quelques difficultés en
matière de croissance», estime Nick Hayek. De son côté, Omega croît
très fortement. Selon les spécialistes, la marque biennoise, montre
officielle des Jeux Olympiques d'hiver de Turin, affiche des taux
de progression entre 10 et 20% par an.
Dans ses gammes de prix les plus basses, Swatch Group souffre de
la concurrence des nombreuses marques issues du monde de la mode et
produites en Chine. «Un marché qui a supplanté Swatch dans quelques
pays». Mais la marque, qui écoule plus de dix millions de montres,
demeure solidement installée sur la première marche du podium au
niveau mondial.
Plus de 400 nouveautés par an
De l'avis de M. Hayek, la marque, victime «d'embonpoint» doit
envisager une cure d'amaigrissement. A l'avenir, Swatch ne devrait
lancer chaque année qu'un maximum de 350 modèles au lieu de 400 à
500 actuellement.
ATS/dsz
En chiffres
Nick Hayek a fait part de sa satisfaction en ce qui concerne les résultats pour 2005.
Le groupe Swatch compte quelque 20 000 collaborateurs.
Le numéro un mondial de l'horlogerie a dégagé un chiffre d'affaires de 4,5 milliards de francs.
Il s'inscrit en progression de 8% par rapport à l'exercice précédent.
Le bénéfice devrait lui aussi avoir augmenté à plus d'un demi-milliard.