Il était environ 10H10 locales (18H10 GMT) quand les roues de l'appareil, en livrée bleue et blanche, se sont détachées de la piste avant de s'engouffrer dans les nuages au-dessus de Paine Field, à Everett, à quelque 50 kilomètres au nord de Seattle dans le nord-ouest des Etats-Unis.
Peu de temps auparavant les pilotes avaient déployé le bout des ailes - les winglets - si caractéristiques de cet avion. Ces bouts pliants permettent d'améliorer la portance en vol mais se replient lorsque l'appareil est au sol pour pouvoir desservir un maximum d'aéroports.
Saison de tests
La poussée des deux moteurs géants du triple 7 X, fabriqués par General Electric, a ensuite provoqué d'immenses gerbes d'eau sur la piste avant de donner à l'avion assez de vitesse pour enfin s'envoler.
Ce vol inaugural, qui devrait durer plusieurs heures si tout se passe bien, marque le début de toute une batterie de tests en vol devant mener à la certification de l'appareil. L'avion se posera sur Boeing Field en banlieue de Seattle.
Le constructeur aéronautique avait initialement prévu de faire voler l'avion jeudi, mais la météo avait forcé au report tout comme vendredi, où des milliers de spectateurs frustrés ont vu l'avion assis en bout de piste avant de finalement renoncer à s'envoler et de retourner sur le tarmac.
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Jusqu'à 426 passagers
Le 777X, qui peut transporter de 384 à 426 passagers, présente un carnet de commandes de 309 unités, principalement de la part de sept grandes compagnies aériennes, dont Emirates, Lufthansa, Cathay Pacific, Singapore Airlines et Qatar Airways. Il est censé concurrencer l'A350 de l'avionneur européen Airbus.
Les premières livraisons ne sont pas attendues avant "début 2021", au lieu de mi-2020 comme prévu initialement, car la période des vols d'essai devrait être allongée et la procédure d'homologation approfondie. Successeur du 777, l'avion long-courrier le plus vendu de l'histoire, il doit faire oublier les déboires de l'avionneur avec son 737 MAX, toujours cloué au sol après deux crashs.
afp/kkub