Le carnet de commandes du groupe technologique schwytzois Unaxis a été moins bien rempli l'an dernier et le chiffre d'affaires s'en est ressenti. Il a baissé de 13,2% pour s'établir à 1,605 milliard de francs, a annoncé vendredi le groupe désormais contrôlé par l'autrichien Victory.
Les entrées de commandes de l'ancienne Oerlikon-Bührle ont diminué de 18,2% à 1,46 milliard. La tendance s'est inversée au quatrième trimestre.
Les entrées de commandes de l'ancienne Oerlikon-Bührle ont diminué de 18,2% à 1,46 milliard. La tendance s'est inversée au quatrième trimestre.
Sur les trois derniers mois de 2005, le chiffre d'affaires a
progressé de 42,7% par rapport à la même période de l'an dernier
(347 millions) et s'est fixé à 495 millions de francs. Cela
représente une progression d'un cinquième par rapport au trimestre
précédent. Le bénéfice d'exploitation au quatrième trimestre a
atteint 56 millions de francs, soit quasiment le double de celui
dégagé le trimestre précédent.
Selon le communiqué, toutes les unités d'affaires du groupe ont
dégagé des résultats opérationnels positifs au quatrième trimestre.
Leur montant n'a toutefois pas été publié.
Bénéfice pas encore révélé
Les chiffres du bénéfice annuel n'ont pas encore été révélés.
Sur les neuf premiers mois, Unaxis enregistrait une perte de 97
millions de francs. Mais le groupe a redressé la barre à partir du
troisième trimestre.
Unaxis a réglé tous ses problèmes, avait affirmé Georg Stumpf
dans une interview publiée mercredi dans le bi-hebdomadaire
alémanique «Finanz und Wirtschaft». Du côté des efforts visant à
comprimer les coûts, les objectifs visés ont été «largement
atteints». Unaxis doit maintenant se focaliser sur la croissance
organique de ses affaires. Mais des acquisitions ne sont pas pour
autant exclues.
Après examen d'une éventuelle acquisition A-Tec, la direction a
toutefois exclu une reprise ou une fusion de ce groupe industriel
autrichien contrôlé par l'homme d'affaires Mirko Kovats. Jusqu'à
fin janvier celui-ci était également président du conseil
d'administration d'Unaxis après l'OPA qu'il avait menée l'an
dernier avec son associé Ronny Pecik via la société de
participations Victory.
Pour l'exercice 2006, Unaxis table sur une croissance du chiffre
d'affaires «nettement» supérieure à 5% par rapport à l'exercice
écoulé et sur une marge opérationnelle (EBIT) supérieure à 10%. Les
résultats complets de l'exercice 2005 seront présentés en
conférence de presse de bilan le 28 mars.
Restructuration après chiffres rouges
Le groupe sis à Pfäffikon (SZ) avait annoncé début mai 2005 la
restructuration de sa division Vacuum Solutions (pompes à vide) et
la perte de 220 postes d'ici fin 2006. Les suppressions toucheront
le siège de la division à Cologne, en Allemagne, et les Etats-Unis.
Unaxis avait déjà annoncé 500 suppressions d'emplois, dont 400 en
Suisse, en novembre 2004 dans le segment des
semi-conducteurs.
Pour rappel, Unaxis a replongé dans des chiffres rouges foncés en
2004. Il a essuyé une perte de 378 millions de francs, contre un
bénéfice de 32 millions un an plus tôt. Son chiffre d'affaires
s'est de son côté accru de 15% par rapport à 2003 pour se fixer à
1,85 milliard.
Agences/cb
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Les 5 piliers d'Unaxis
En dehors des pompes à vide, Unaxis repose sur quatre autres divisions: les machines de production de semi-conducteurs et d'écrans plats (avec notamment la société zougoise Esec), les supports de données (DVD, CD), le revêtement d'outils et de composants et les composants optiques et spatiaux.
Ces quinze dernières années, le groupe s'est débarrassé de son secteur historique de l'armement (Oerlikon Bührle) pour devenir un acteur spécialisé dans les technologies des couches minces, du vide et de précision.
Unaxis emploie 6500 personnes (contre 20'000 encore en 1991) dans ses centres de compétence en Europe, en Asie et aux Etats-Unis.