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ABB trouve un accord sur l'amiante aux USA

Bénéfices en forte hausse pour ABB
ABB trouve un compromis sur l'amiante aux USA
ABB clôt un important chapitre dans le dossier de l'amiante aux Etats-Unis. Aucun recours n'a été déposé contre le plan d'indemnisation de la multinationale qui a son siège à Zurich.

A l'issue d'un ultime délai fixé vendredi à minuit, le tribunal
américain compétent n'a reçu aucune réclamation contre le plan
d'ABB. La multinationale franchit ainsi une étape importante dans
son histoire, s'est réjoui samedi Fred Kindle, le patron du géant
helvético-suédois actif dans les équipements électriques et
l'automation.



L'accord avec les plaignants, d'ex-collaborateurs de Combustion
Engineering (CE), une filiale américaine d'ABB, victimes de
séquelles dues à l'exposition à l'amiante, met fin à une longue
phase d'incertitude pour le groupe. L'affaire concerne quelque
100'000 plaignants.

Un plan à 2 milliards de francs

Le plan d'indemnisation, qui se monte à quelque deux milliards
de francs, est désormais définitif et peut être mis en oeuvre. Il
prévoit notamment la mise en faillite de CE, société actuellement
placée sous la loi de protection des créanciers dite «Chapter
11».



Si l'entreprise existe toujours, elle n'aura pratiquement plus
d'importance pour ABB. Parallèlement, ABB versera en liquide et en
actions du groupe 1,43 milliard de dollars à un fonds. Pour assurer
les paiements aux victimes de l'amiante, un trust a été créé. Il
sera également chargé de régler d'éventuelles demandes
d'indemnisation ultérieures.



Spécialisée dans les chaudières industrielles, la société a
utilisé l'amiante comme matière première jusque dans les années
1970. ABB est aux prises avec cette affaire depuis plus de cinq
ans.

Affaire pas encore terminée

Toutefois, ABB n'en a pas tout à fait terminé avec l'affaire de
l'amiante aux Etats-Unis. Le groupe, qui a renoué en 2005 avec les
chiffres noirs pour la première fois depuis 2000, mène toujours des
négociations sur un plan de réorganisation d'une autre filiale
américaine, Lummus Global. L'accord soumis aux plaignants a pour
l'heure été approuvé par 96% d'entre eux, a ajouté ABB.



L'entreprise helvético-suédoise attend un règlement de ce dossier
dans un proche avenir. ABB a encore d'autres soucis, même s'ils
sont moindres. Au Brésil, les autorités de la concurrence enquêtent
sur de possibles ententes en matière de prix. Au Proche-Orient, ABB
a découvert des transactions suspectes au sein du groupe et en a
informé la justice américaine.



ats/fb

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Parcours tourmenté

ABB (pour Asea Brown Boveri) est né en 1988 de la fusion du suédois Asea (fondé en 1883) et du suisse BBC Brown Boveri (fondé en 1891).

La compagnie s'est presque effondrée sous une montagne de dettes en 2002 suite à une expansion trop rapide et des frais liés aux incessantes réclamations et plaintes concernant le problème de l'amiante.

Considéré comme celui qui a réussi à remettre la compagnie sur les rails, Jürgen Dormann est Président du conseil d'administration d'ABB depuis 2002.

Depuis l'an dernier, le CEO d'ABB se nomme Fred Kindle. Il a pu fêter le retour d'ABB dans les chiffres noirs en 2005.