L'année dernière, les exportations de la chimie-pharmacie se sont envolées de près de 10% à 114,6 milliards de francs. Depuis 2014, les envois à l'étranger dans cette seule catégorie ont grimpé de près de 35%. C'est dire le poids grandissant de cette industrie en Suisse.
En terme d'exportation, la pharma et la chimie sont aujourd'hui loin devant les machines et l'électronique, l'horlogerie et les instruments de précision. Globalement, jamais la Suisse n'a autant exporté et importé qu'en 2019.
Les exportations ont enflé de 3,9% à 242,3 milliards de francs, tandis que les importations se sont enrobées de 1,6% à 205,0 milliards, détaille le compte-rendu de l'AFD. Ceci malgré le climat d'incertitude qui a dominé l'année dernière, notamment à cause des tensions commerciales.
Marché secoué à Hong Kong
Un secteur est particulièrement scruté: celui de l'horlogerie. Sur l'ensemble de l'année, les exportations ont progressé, mais moins fortement qu'en 2018.
Le point noir est Hong Kong, le principal marché de l'industrie horlogère helvétique. Or, l'ex-colonie britannique est secouée depuis des mois par un mouvement de contestation. Et cela se répercute dans les chiffres: les exportations y ont dégringolé de plus de 11% sur l'ensemble de 2019.
Mais alors quels marchés sont les plus porteurs? L'Europe reste de loin le principal marché d'exportation pour l'industrie suisse, devant l'Asie et l'Amérique du Nord. Le marché américain connaît toutefois depuis plusieurs années une véritable montée en puissance. Depuis 2011, les exportations suisses vers les Etats-Unis ont doublé.
Romain Bardet/gma