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Reprise du travail chez Swissmetal Boillat

Reconvilier pour le travail, automobile et grippe aviaire
Les employés de "La Boillat" acceptent de reprendre le travail
Après plusieurs reports, la décision de reprendre le travail a été prise jeudi par les employés de l'usine Swissmetal Boillat à Reconvilier. Ils ont obtenu des garanties suffisantes de la société.

La direction du groupe métallurgique a assuré les ouvriers
qu'aucune plainte pénale n'avait été déposée à leur encontre. «Au
boulot», ont lancé les ex-grévistes, à l'issue de leur
traditionnelle séance d'information. Les machines vont donc
progressivement redémarrer. L'ensemble de l'outil de production ne
tournera toutefois pas à plein regime avant la semaine prochaine
pour des raisons de sécurité.

Les premiers ateliers qui seront remis en route sont ceux de la
tréfilerie et de l'expédition, a expliqué le directeur industriel
des sites de Reconvilier et Dornach (SO), Henri Bols. Les ouvriers
et les cadres ont aussi procédé à un inventaire dans les secteurs
de la presse et de la fonderie.

Ordonnance judiciaire

Répondant aux inquiétudes des ouvriers, le directeur industriel
a souligné que la direction autorisait formellement les ouvriers à
se déplacer dans tous les bâtiments du site. Une ordonnance édictée
par un juge de Moutier (BE) sur requête de Swissmetal interdisait
l'accès à certains locaux sous peine de sanctions pénales.



La reprise du travail avait déjà été décidée jeudi dernier par le
personnel. Mais la direction a repoussé l'échéance, soulignant
qu'il fallait du temps pour remettre en route la machine après 30
jours de grève. Elle souhaitait également connaître l'issue de la
première séance de médiation lundi dernier.

Cadres de Dornach

Reste que la reprise du travail risque d'être tendue en raison
de la présence de cadres de Dornach, opposés au mouvement de grève.
Dépêchés par la direction générale, ces responsables sont appelés à
remplacer ceux qui ont été licenciés pour avoir soutenu la grève.
Les ouvriers n'ont jamais caché leur méfiance à leur égard.



Ce conflit du travail, qui mobilise toute une région, n'est de
loin pas encore terminé. La grève n'est ainsi que suspendue durant
les négociations tout comme le sont d'ailleurs les licenciements
prononcés depuis le 18 janvier par la direction générale.



ats/dk/sch

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Réunion prévue la semaine prochaine

La médiation entamée lundi à Tramelan (BE) sous l'égide de Rolf Bloch va se poursuivre la semaine prochaine. La première séance n'a débouché sur aucun résultat concret. La seconde devrait aborder la question de la place du site du Jura bernois dans la stratégie de Swissmetal.

Pour une majorité des employés, continuer cette médiation reste le seul espoir de retarder les licenciements et de négocier avec un éventuel repreneur. Le scénario idéal pour les gens de la «Boilat» et le comité de soutien passe par une sortie du groupe soleurois.