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Swissmetal: Martin Hellweg s'adresse aux employés

Martin Hellweg compte les offres de reprise sur les doigts de la main
Martin Hellweg tente un rapprochement avec les employés de "La Boillat"
Le patron de Swissmetal Martin Hellweg a pris la plume pour tenter un rapprochement avec les employés de «La Boillat». Il a envoyé une lettre de cinq pages aux quelque 320 collaborateurs du site de Reconvilier.

D'emblée, l'Allemand admet son impopularité parmi les ex
grévistes en écrivant «je pense que beaucoup parmi vous vont sans
aucun doute dans un premier temps réagir avec rejet à ma lettre». A
la suite de quoi, il invite à entamer le dialogue, précise le texte
dont l'existence a été dévoilée lundi par «Le Quotidien
Jurassien».

«Et je tiens ici à faire le premier pas. Peut-être envisagez
vous de le faire vous aussi», ajoute Martin Hellweg. Deux phrases à
replacer dans le contexte d'une deuxième ronde de négociations
jeudi et vendredi à Tramelan (BE), sous l'égide de Rolf Bloch, le
médiateur nommé par le conseiller fédéral Joseph Deiss.



Le message de Martin Hellweg s'apparente donc à un appel au
dialogue dans l'intérêt de l'avenir de Reconvilier, dont il loue
les qualités industrielles. Tout en réénumérant les objectifs
futurs pour le site du Jura bernois, il dit avoir été «touché» par
les «innombrables attaques» dirigées contre sa personne.

"Trouver la meilleure solution possible"

La lettre reçue samedi par les employés de «la Boillat»
constitue indubitablement un geste des dirigeants de Swissmetal
dans un contexte toujours extrêmement tendu. Notamment critiqué
pour ses absences à Reconvilier, Martin Hellweg avait déjà délivré
un signe favorable lundi dernier en se déplaçant pour la première
réunion de médiation à Tramelan.



«Je suis prêt à rechercher la meilleure solution possible pour un
avenir raisonnable du site de Reconvilier au sein de Swissmetal»,
conclut-il en précisant être prêt à renouer un «véritable»
dialogue. La rencontre de cette fin de semaine devrait, faute de
percée immédiate, au moins prouver la capacité des parties au
conflit à dialoguer.



Il y a une semaine, Rolf Bloch avait indiqué au sortir d'un
premier tour de table de cinq heures que les participants avaient
discuté et non dialogué. La médiation rassemble environ 25
personnes avec une délégation patronale d'une dizaine de membres
ainsi qu'une délégation ouvrière comprenant des représentants du
personnel et des dirigeants du syndicat Unia.



ats/ps

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Les employés indemnisés

Les employés ne se retrouvent pas sans le sou après leur grève d'un mois suspendue il y a dix jours, le temps d'entamer une médiation. Trois sources permettent de leur verser des indemnités.

La principale source de substitution de revenu réside dans la contribution livrée par le syndicat Unia, via son fonds national de grève. Chaque ouvrier syndiqué, soit pas loin de 90% des quelque 320 grévistes, a ainsi perçu 3000 francs à la fin février.

L'ensemble du personnel cette fois a reçu 500 francs provenant du fonds de solidarité populaire géré par Unia. Un versement qui sera complété par un deuxième apport du même ordre de grandeur à l'horizon de la mi-mars.

La troisième source est issue du fonds de grève institué par la commune de Reconvilier. Ce compte affiche une somme d'environ 270'000 francs, qui servira en priorité à dédommager les 29 personnes non syndiquées et qui n'étaient pas à l'assurance durant la grève.

Rappel

Après trente jours de grève, les employés de la Boillat ont mis fin à leur mouvement le 23 février pour donner une chance à la médiation de Rolf Bloch.

Ce n'est que jeudi passé qu'ils ont effectivement remis les machines en marche, après de multiples ajournements.