Le conseil de surveillance de DIS, qui est désormais en mains de
la multinationale vaudoise et dont le siège est à Düsseldorf, a
libéré D. Scheiff de ses fonctions vendredi, a indiqué samedi
Adecco. Klaus Jacobs, qui cumule les casquettes de président du
conseil d'administration et de directeur général de l'entreprise
depuis le débarquement du CEO Jérôme Caille en novembre dernier, ne
garde plus que sa première fonction.
Adecco doit encore accueillir un autre transfuge de DIS à un poste
clé. L'actuel directeur financier (CFO) de la société allemande,
Dominik de Daniel, doit prendre les mêmes fonctions au sein de la
firme de Chéserex (VD).
Un processus chahuté
Ces changements avaient été annoncés dès la divulgation de la
future acquisition de DIS par Adecco le 9 janvier dernier.
L'opération a ensuite pris un petit retard par rapport à l'agenda
fixé au préalable, certains actionnaires de DIS exigeant un prix
supérieur à celui proposé par Adecco.
La multinationale helvétique a finalement accepté d'augmenter son
offre, portant la valorisation de DIS à 666 millions d'euros (1,05
milliard de francs), contre 636 millions d'abord. Actuellement,
Adecco contrôle 82,6 % du capital de l'entreprise allemande.
Reste que les transferts des CEO et CFO allemands vers la nouvelle
maison mère sont encore contestés. La société des Bermudes
Liverpool Limited Partnership et celle des Iles Caïmans Elliott
International ont demandé récemment des vérifications. Un avocat a
quant a lui porté l'affaire devant la justice de Düsseldorf peu
avant Pâques.
ats/suh
Adecco en chiffres
En 2005, Adecco a non seulement amélioré sa rentabilité, mais a aussi vu ses ventes progresser. Le chiffre d'affaires a gagné 6% à 18,3 milliards d'euros alors que le bénéfice d'exploitation a atteint 614 millions (+ 16%).
Sis à Chéserex (VD), le leader mondial de l'industrie du travail temporaire emploie 33'000 personnes dans le monde et s'occupe de plus de 150'000 clients chaque jour.
Le groupe dispose de plus de 6600 bureaux dans près de 70 pays.
Adecco est né en 1996 de la fusion de Adia (Suisse) et Ecco (France).