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Les entreprises prêtes à investir davantage

Jan-Egbert Sturm, le directeur du KOF de l'Ecole polytechnique de Zurich
Jan-Egbert Sturm, le directeur du KOF de l'Ecole polytechnique de Zurich
La montée en puissance de l'économie suisse redonne confiance aux entreprises. Elles veulent davantage investir cette année, montre une enquête du KOF menée fin 2005 auprès de 6800 firmes.

Stimulés par l'embellie conjoncturelle, les investissements
d'expansion deviennent un moteur à côté de ceux de remplacement et
de rationalisation.



Dans l'industrie, 54,4% des sociétés sondées prévoient d'augmenter
leurs investissements en 2006, a indiqué vendredi le Centre de
recherches conjoncturelles KOF de l'EPFZ. Elles n'étaient que 47,5%
un an plus tôt. Les branches les plus dynamiques sont la chimie
ainsi que les instruments de précision et d'électronique.



Dans le secteur des services, les plans sont aussi
expansionnistes: 46,5% des sociétés vont lancer plus
d'investissements (40,1% pour 2005). Les entreprises de
communications et de commerce de gros seront les plus dépensières
cette année.



La situation est en revanche moins euphorique dans la construction
puisque seuls 15,8% des groupes interrogés veulent encore mettre la
main à la poche (24,6% pour 2005).

Manque de main-d'oeuvre

Près des trois quarts des entrepreneurs projettent des
investissements de rationalisation et de remplacement.
Parallèlement, ils s'engagent de plus en plus dans des projets
d'expansion, rassurés par l'embellie conjoncturelle.



En guise d'exemple, le KOF explique que la part des firmes
industrielles qui ont agrandi leurs capacités de production est
passée à 20% à fin 2005, à comparer aux 8% de la mi-2003.



Parmi les entraves aux investissements, l'institut zurichois
relève que le manque de main-d'oeuvre joue un rôle de plus en plus
important. L'obstacle le plus cité demeure toutefois des bénéfices
jugés insuffisants.



ats/dk

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Les investissements directs à l'étranger

Concernant les investissements directs à l'étranger, ils devraient rester stables cette année. Les entreprises approchées par le KOF sont 34,4% à planifier des engagements hors des frontières, contre 36% lors de la dernière enquête.

Près de la moitié des sociétés (48,3%) vont à l'étranger pour construire de nouveaux sites de production. Elles sont un peu moins (45,9%) à développer leur propre service après-vente ou de distribution. Quant au déplacement de la production en Suisse sur des sites étrangers, 21,9% des entreprises y songent.