Les Etats-Unis affirment avoir trouvé la preuve que Huawei espionne pour le compte de la Chine. Ils font donc pression sur la Suisse, ainsi que sur l'Allemagne, pour qu'elles renoncent aux technologies chinoises pour le développement de la 5G.
Malgré plusieurs interventions des représentants américains auprès du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), Berne ne veut pas céder aux pressions. Les autorités suisses voient le dossier Huawei davantage comme le théâtre d'une guerre commerciale que comme un problème de sécurité.
Le ministère allemand des Affaires étrangères a en revanche indiqué prendre l'information au sérieux.
La Suisse, un marché particulier
Pour rappel, en Suisse, deux couples s'affrontent pour la 5G: d'un côté Sunrise et Huawei, de l'autre Swisscom et le suédois Ericsson.
Lors d'un entretien avec Le Matin Dimanche, le patron d'Ericsson Börje Ekholm indique que "la Suisse est un marché très particulier", notamment car "les autorités ont attribué les fréquences très tôt et à de bons prix". Elle est aussi le leader européen de la 5G, selon lui. Une technologie qui "influencera toutes les activités économiques, notamment en termes d’innovation".
ats/vkiss
Manifestations contre la 5G
En fin de semaine dernière, des centaines de Suisses ont font part de leur rejet de la 5G lors de rassemblements dans tout le pays.
Elles répondaient à l'appel de Stop5Ginternational.org, qui ne veut pas que la technologie 5G soit imposée à la population et demandaient l'application du principe de précaution.