L'UBS attendait 2% précédemment et le Credit Suisse 1,9%. Pour
justifier son optimisme, l'UBS met notamment en avant la bonne
marche du commerce extérieur avec l'Europe. Le ralentissement de la
croissance américaine se fera sentir, mais seulement au cours de la
seconde moitié de l'année, selon un communiqué publié vendredi.
Construction moins dynamique
Les investissements en biens d'équipements devraient aussi
gagner en puissance, dopés par l'amélioration des ventes et des
bénéfices des entreprises. Les activités dans la construction vont
poursuivre sur leur lancée, mais avec un peu moins de dynamisme que
lors des deux années précédentes.
Le CS partage globalement cette analyse. En termes d'exportation,
cet établissement s'attend à une croissance 2006 de 5,5%, l'UBS
étant quasiment dans les mêmes eaux à 5,8%.
La consommation des ménages, principale composante du PIB, évolue
aussi sous de meilleurs auspices. «La sécurité de l'emploi et les
récentes négociations salariales positives y ont contribué»,
constate l'UBS.
Baisse du chômage
Le regain de confiance général incite les entreprises à
embaucher davantage. L'UBS table sur un taux de chômage de 3,4% (le
CS attend 3,3%) pour 2006 et 3,2% pour 2007, après les 3,8% de l'an
dernier.
Du côté des prix, l'UBS ne manifeste aucune crainte. L'inflation
sous-jacente, soit sans éléments volatils comme les aliments et
l'énergie, «continue d'évoluer à un très faible niveau», explique
l'UBS. Le taux d'inflation devrait afficher 0,8% cette année. La
BNS fait elle une projection à 1%.
L'institut d'émission n'en devrait pas moins continuer à resserrer
sa politique monétaire cette année. Après le relèvement de ses taux
d'un quart de point annoncé jeudi, la banque centrale devrait en
faire de même en juin, estiment désormais les économistes de l'UBS,
rejoignant le consensus.
ats/dk
Prévisions mondiales optimistes
La croissance économique mondiale dépassera cette année les prévisions du FMI grâce à la reprise constatée en Europe et au Japon, a estimé mercredi son directeur général.
L'institution anticipait en septembre une progression de 4,3 %.
Selon le directeur du FMI, l'impact potentiellement dangereux des prix du pétrole sur la croissance et sur l'inflation a été compensé par les taux d'intérêt bas et les effets bénéfiques de la mondialisation.
L'institution publiera sa prochaine prévision de croissance mondiale en avril.
L'Europe suit la tendance
Bruxelles a également légèrement remonté le haut de sa fourchette de prévision de croissance pour le premier trimestre 2006, entre 0,4% et 0,9% (contre 0,4% à 0,8% dans sa précédente prévision).
Pour les 2e et 3e trimestres, l'exécutif européen table sur des chiffres identiques.
Pour l'ensemble de l'année 2006, la Commission anticipe une croissance de 1,9% pour la zone euro, selon ses prévisions économiques "intermédiaires" publiées le 21 février, après le chiffre décevant de 1,3% pour l'année 2005.
L'UBS très optimiste
Avec sa prévision de croissance de 2,3%, l'UBS se montre parmi les plus optimistes en Suisse jusqu'ici.
A titre d'exemple, le Secrétariat d'Etat à l'économie (seco) escompte 1,8% pour 2006, la Banque nationale suisse «légèrement plus de 2%» et l'organisation patronale economiesuisse entre 1,5 et 2%.