L'"une ou l'autre sont sérieuses, sans doute, mais je ne suis
pas sûr qu'elles aillent dans l'intérêt du site", déclare M.
Hellweg samedi dans une interview publiée dans "Le Journal du
Jura".
Vendra, vendra pas ?
Il répète par ailleurs que son entreprise n'entend pas tout
vendre: "personne ne peut s'attendre à ce que nous vendions des
activités qui font partie intégrante de notre stratégie!".
Lorsque le Journal du Jura lui demande si le fait de se pronconcer
le 28 mars déjà ne pourrait pas signifier que la patron allemand de
Swissmetal ne veut pas vendre, ce dernier réplique qu'il s'agira le
28 d'entamer des négociations avec les propositions les plus
sérieuses et non vendre à cette date. Le journaliste revient
toutefois à la charge : "Mais êtes-vous vraiment prêt à vendre?".
Martin Hellweg rappelle alors que la vente ne vient pas de la
propre initiative de Swissmetal et qu'elle constitue une option
parmi d'autres.
Licenciements nécessaires ou vengeurs ?
Dans l'éditorial du quotidien, la direction de Swissmetal est
une fois de plus mise en cause suite au licenciement annoncé
vendredi de 112 personnes. Pour le journal, imputer la
responsabilité des licenciements à la grève est douteux. Selon des
informations internes, la plupart des clients seraient restés
fidèles. En outre le site de Dornach se porterait moins bien que ce
que la direction avait claironné. "Dans ces conditions, conclut
l'éditorialiste, difficile de croire que ces licenciements sont
autre chose qu'une mesure de rétorsion contre les grévistes".
ats-JdJ/th
Des mots durs sur la grève
Quelques extraits de l'interview accordée au Journal du Jura:
- Comment allez-vous faire pour restaurer un climat de confiance permettant de travailler correctement ? Aujourd'hui plus personne ne vous fait confiance.
- C'est vous qui le dites. Je vous retourne la question: comment les collaborateurs de Reconvilier peuvent-ils encore faire confiance aux leaders grévistes dont l'entêtement a conduit à 112 licenciements? Cette grève a fait suffisamment de dégâts. Il est temps de renouer le dialogue, d'une part par le biais de la médiation, d'autre part avec des entretiens directs avec le personnel.
- Mais celui-ci ne vous fait pas confiance.
- Je peux vous dire qu'il y a des gens qui ne demandent qu'à travailler dans des conditions normales, et en ont assez de ce conflit.
- Pour l'instant, la grève est suspendue. Avez-vous pensé à une reprise de la lutte ?
- J'appelle les gens à la raison. Ils ont vu les dégâts de cette grève. S'ils devaient recommencer, il faut qu'ils réfléchissent jusqu'au bout aux conséquences, car cela ne mènera à rien.