«La semaine prochaine, cet expert technique visitera l'usine de
Reconvilier pour établir un inventaire des problèmes actuels», a
annoncé le médiateur Rolf Bloch mardi à l'issue de la 4e ronde de
médiation à Tramelan (BE). M. Bloch a refusé de donner le nom de
cette personne, soulignant juste qu'elle avait sa totale
confiance.
La direction de Swissmetal, le syndicat Unia, ainsi que les
représentants du personnel ont donné leur accord à la démarche
initiée par Rolf Bloch. «Les chances d'un développement positif à
Reconvilier sont ainsi renforcées», a souligné l'industriel de
Courtelary (BE). Le directeur général du groupe Martin Hellweg
n'assistait pas aux négociations.
Relancer l'usine
Cette initiative doit permettre de relancer complètement le
travail à Reconvilier sur la base de 200 personnes. Aujourd'hui,
l'usine du Jura bernois tourne au ralenti en raison de l'arrêt de
plusieurs installations et de l'absence des cadres. «L'objectif est
de maintenir le plus d'emplois dans la région», a souligné Rolf
Bloch.
Cet expert va discuter avec le médiateur des améliorations
susceptibles de faire tourner l'usine à plein régime. M. Bloch
présentera ensuite ces propositions aux partenaires lors d'une
prochaine séance de médiation. Mardi, à l'issue de la médiation,
les visages paraissaient moins sombres que de coutume.
Depuis plusieurs jours, les ouvriers de «la Boillat» n'ont cessé
de dire qu'ils voulaient travailler mais que les stocks seraient
bientôt épuisés. D'une certaine façon, le personnel a donc été
entendu par le médiateur après avoir dû encaisser une série de
coups durs, le dernier en date étant le refus de la direction de
vendre «la Boillat».
Agences/sch
Manifestation de femmes
Les participants à cette médiation avaient été accueillis par une septantaine de femmes accompagnées de leurs enfants. Membres du Mouvement des femmes en colère, ces manifestantes entendaient dénoncer le démantèlement de «la Boillat» et montrer que l'usine de Reconvilier n'était pas morte.
Vêtues de rouge, des femmes ont déployé une grande banderole sur laquelle était inscrit «Famille en colère, la Boillat vivra». Les manifestantes ont observé un silence lorsque la délégation de du groupe Swissmetal est arrivée pour entamer les négociations.
«On ne peut pas rester sans rien faire», a dit une ouvrière de «la Boillat». Les manifestantes ont aussi relevé que les enfants étaient aussi victimes de ce conflit du travail. «Nous voulons travailler pour subvenir au besoin de nos familles», ont-elles expliqué.