Serono dispose des ressources financières nécessaires pour
procéder à des acquisitions, a relevé devant la presse Ernesto
Bertarelli. Le directeur général de la multinationale genevoise a
précisé que « les cibles potentielles » se trouvaient en Europe et
aux Etats-Unis et plutôt dans le domaine de la biotechnologie.
Oubliée la vente
La vente possible de Serono, qui avait agité les milieux
financiers ces derniers mois, n'est plus à l'ordre du jour. « Les
offres qui nous sont parvenues ne reflétaient pas le potentiel de
l'entreprise», a souligné E.Bertarelli, sans vouloir donner de
détails sur les négociations qui ont été menées.
La vente de Serono était une option parmi d'autres, a rappelé le
patron du groupe. Avant de s'engager dans une stratégie de
croissance, l'entreprise genevoise, dont la taille se situe à
mi-chemin entre la petite société de biotechnologie et le grand
groupe pharmaceutique, voulait étudier toutes les solutions qui se
présentaient à elle.
Place à la voie solitaire
Pour se développer, Serono veut désormais s'appuyer sur ses
propres moyens. E.Bertarelli s'est dit persuadé que cette voie
s'avérera la meilleure pour l'avenir du groupe. Une politique
agressive en matière d'investissements sera conduite, concernant
aussi bien les produits existants que la recherche.
Ernesto Bertarelli a déclaré ne pas avoir été affaibli par
l'épisode qui a vu Serono passer en quelques semaines du statut de
vendeur à celui d'acheteur. Le directeur général a estimé n'avoir
rien perdu de son leadership dans cette affaire. «Si quelqu'un ne
le pense pas, il ne travaille pas avec moi», a-t-il insisté.
ats/nr/ruc
Serono au 1er trimestre 2006
Serono a renoué avec les chiffres noirs au premier trimestre 2006. Il a dégagé un bénéfice net de 179,9 millions de dollars (234 millions de francs), contre une perte nette de 567,7 millions de dollars lors de la même période de l'exercice précédent.
«La solide performance de notre chiffre d'affaires au premier trimestre reflète la bonne santé de l'ensemble de nos activités», a déclaré Ernesto Bertarelli.
Le directeur général de Serono s'est dit «particulièrement satisfait» des résultats dans le domaine de la médecine et de la croissance des ventes de Rebif (+ 11,7%).