A Londres, le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en
juin a atteint un nouveau pic à 71,01 dollars. Dans la nuit, il a
atteint un nouveau record historique à 71,40 dollars, son plus haut
depuis le début de sa cotation sous sa forme actuelle en juin 1988.
Le précédent record remontait au 13 avril, avec 70,99 dollars en
cours de séance.
Flambée à New York aussi
Les cours du pétrole ont brièvement atteint la barre des 70
dollars le baril lundi à New York pour la première fois depuis fin
août 2005, une nouvelle flambée des prix attisée par des craintes
liées à la baisse des stocks d'essence aux Etats-Unis, à des
problèmes d'approvisionnement de brut au Nigeria et aux tensions
sur le dossier nucléaire iranien.
Le baril de brut léger ("light sweet crude") pour livraison en mai
a atteint les 70 dollars en cours de séance à New York avant de
reculer à 69,85 dollars.
Il n'avait plus atteint ce niveau depuis le 30 août 2005, lorsque
le baril avait grimpé à 70,85 dollars après le passage de l'Ouragan
Katrina en Louisiane et dans le sud des Etats-Unis.
Situation au Tchad rassurante
Les seules nouvelles rassurantes pour le marché venaient lundi
du Tchad, où le gouvernement a décidé de reporter jusqu'à la fin
avril sa menace de suspendre sa production de pétrole.
Mais en parallèle, "deux éléments poussent les cours à la hausse,
le premier est la question de l'approvisionnement d'essence aux
Etats-Unis et le second le dossier iranien", selon Victor Shum,
analyste à Singapour pour la firme de consultants en énergie Purvin
and Gertz.
Pénurie redoutée aux USA
L'approche de la belle saison aux Etats-Unis, où les
déplacements atteignent leur pic, fait redouter une pénurie de
carburant. Ces craintes avaient été attisées par la publication la
semaine dernière de stocks d'essence américains en baisse.
afp/hof
L'Iran inquiète
L'inquiétude ne faiblit pas sur les marchés pétroliers à propos d'une possible escalade entre l'Iran et les Etats-Unis.
Le principal dirigeant iranien en charge du dossier nucléaire, Ali Larijani, a encore affirmé lundi que la République islamique refuse de suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium et poursuit "avec patience" son programme malgré les pressions.
Par ailleurs, le New York Times se fait l'écho lundi des inquiétudes de certains inspecteurs nucléaires, selon lesquels le programme nucléaire iranien serait plus avancé que prévu.