La hausse du chiffre d'affaires, s'inscrivant à 16 % en devises
locales, «correspond à une croissance record de plus de 3 milliards
de francs au premier semestre», a relevé jeudi la multinationale.
La marge d'exploitation a augmenté de 2,4 points à 29,2 %.
Le résultat d'exploitation hors éléments exceptionnels a décollé
de 38 % à 5,02 milliards de francs. Le dynamisme des ventes a plus
que compensé les investissements dans les projets de
développements, que Roche juge par ailleurs «très prometteurs», et
les lancements de nouveaux produits.
Bond du résultat financier
En matière de recherche et développement, le groupe a dépensé
3,06 milliards de francs, des investissements en hausse de 20 %. Le
résultat avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements
(EBITDA) s'est accru de 26 % à 7,06 milliards.
Le flux de trésorerie issu des activités opérationnelles s'est
monté à 5,7 milliards de francs, contre 5,1 milliards au cours des
six premiers mois de 2005. Le résultat financier a lui explosé,
avec un produit net passant de 85 à 424 millions de francs.
Pharma en forme
Pilier du groupe, la division Pharma a vu ses ventes s'améliorer
de 23 % à 15,58 milliards de francs. Elle a dépassé de plus de
trois fois la croissance du marché mondial (+ 5 %).
L'évolution de la division reflète pour l'essentiel la très forte
demande pour les produits oncologique, Roche confortant ainsi son
rôle de numéro un mondial du secteur. Le groupe évoque notamment
l'explosion des ventes d'Herceptin et d'Avastin, supérieure à 100
%.
Roche a également tiré profit de la constitution de stocks de son
antigrippal «Tamiflu», dont le chiffre d'affaires a crû de 62 % à
961 millions de francs, en prévision d'une possible pandémie de
grippe aviaire.
Le résultat opérationnel hors exceptionnels de la division Pharma
a enregistré une embellie de 38 % à 5,02 milliards de francs. A fin
juin, son pipeline de recherche comptait 112 projets, dont 57
nouvelles molécules et 55 indications supplémentaires.
Tassement pour Diagnostics
Les ventes de la branche Diagnostics se sont établies à 4,27
milliards de francs, en progression de 8 %. Le bénéfice
d'exploitation, hors éléments exceptionnels, a reculé de 4 % à 910
millions.
Roche explique le tassement par une hausse des dépenses dans les
lancements de nouveaux produits ainsi que par la pression pesant
sur les prix dans le secteur de la chimie clinique, notamment. Les
recettes de licences ont aussi plongé, après l'arrivée à échéance
de brevets.
ats/nr
Roche optimiste
«L'évolution des affaires s'est poursuivie de manière très positive avec, à la clef, un excellent résultat», a pour sa part commenté Franz Humer, patron et président du conseil d'administration de Roche. La forte expansion des ventes s'est traduite par de nouveaux gains de parts de marché et une rentabilité encore accrue.
Pour la suite de l'exercice, la société fait preuve d'optimisme. Elle table sur une performance nettement supérieure à celle présentée l'an passé, tant en termes de chiffre d'affaires que de rentabilité.
A la Bourse suisse, vers 10h30, le bon Roche bondissait de 2,3 % à 212,9 francs. Il y a une semaine, son concurrent Novartis a annoncé une progression de bénéfice net de 17 % à 3,67 milliards de dollars (4,5 milliards de francs) pour un chiffre d'affaires en hausse de 15 % à 17,5 milliards de dollars.