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Un excédent de 900 millions au budget 2007

Des comptes en or, Zisyadis et la CIA
Bonnes nouvelles pour les finances fédérales en 2007
La Confédération devrait réaliser en 2007 un excédent des recettes de 918 millions. Le Conseil fédéral a fixé ce résultat dans le budget 2007. Des résultats positifs sont aussi prévus entre 2008 et 2010.

Le Conseil fédéral a adopté mercredi le budget 2007 et le plan
financier 2008-2010, établis pour la première fois selon les normes
du nouveau modèle comptable. Devant la presse, Hans-Rudolf Merz n'a
pas caché sa satisfaction d'avoir obtenu des résultats dépassant
largement les exigences du frein à l'endettement.

La stratégie d'assainissement des finances entamée avec les deux
programmes d'économie qui ont permis de comprimer les dépenses de 5
milliards porte ses fruits, a assuré le ministre des finances. Mais
les efforts devront se poursuivre en vue de réduire, ou du moins de
stabiliser la dette de la Confédération, a-t-il prévenu.



Le budget 2007 se base sur près de 56 milliards de recettes et
environ 55 milliards de dépenses. Ces dernières ont pu être
limitées grâce à des efforts des départements et à un blocage des
crédits de 1% qui s'applique à toutes les dépenses non liées.



L'augmentation des dépenses atteint ainsi 2,8%. Cela correspond
exactement aux prévisions conjoncturelles pour la croissance
économique l'an prochain. Les caisses fédérales devraient profiter
de la reprise aussi pour ce qui est des rentrées. Les recettes
devraient progresser de 7,3% en 2007 et de 5% en moyenne annuelle
jusqu'en 2010.

Plan 2008-2010

Le plan financier laisse entrevoir un excédent des recettes de
700 millions en 2008, de 1,4 milliard en 2009 et de 1,9 milliard en
2010. Néanmoins, des besoins exceptionnels évalués entre 5,3 et 6,5
milliards pourraient grever les caisses de l'Etat au cours des
prochaines années, a averti M. Merz en citant notamment le
fonds d'infrastructures ou les besoins des caisses de pension
fédérale et des CFF.



Le gouvernement entend maintenir la pression pour éviter une
augmentation de la dette. Il compte comprimer les dépenses
notamment en renonçant ou réformant les tâches de la compétence de
la Confédération.

Réformes sociales

La croissance pour les transports devrait ainsi atteindre au
minimum 2%, mais 3% au plus. Pour la défense, il est question d'un
spectre de 1,5 à 2,2%. Quant à l'agriculture, elle devra se
contenter de 0,9%.



La croissance des dépenses la plus forte touche toujours le
secteur social. Vu l'évolution démographique, la courbe pourrait
exploser entre 2008 et 2015. Ainsi, la part des assurances sociales
dans le budget global de la Confédération risque de passer de 29% à
40% durant cette période.



Un «grave problème de financement se posera». La question est si
complexe qu'il faudra procéder par étapes. Pascal Couchepin a été
chargé de présenter des analyses, a précisé le président de la
Confédération Moritz Leuenberger, qui conduit les travaux de
réexamen des tâches.



ats/sn

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La recherche passe entre les gouttes

Seuls les secteurs de la formation et la recherche et des HES/formation professionnelle vont échapper expressément au vent de rigueur insufflé par le Conseil fédéral.

Pour ce domaine «clairement prioritaire», le gouvernement est en effet prêt à accorder une croissance des dépenses de 4,5% par année d'ici 2010.

Cette augmentation ne suffira pas à ceux qui exigeaient 6%. Mais elle correspond déjà à une hausse des moyens de quelques centaines de millions par an, s'est justifié M. Merz. Avant de rappeler que le Parlement aura de toute façon le dernier mot.

La der' de Deiss

Joseph Deiss a participé mercredi pour la dernière fois à une séance du Conseil fédéral. Ses collègues lui avaient déjà fait leurs adieux lors d'un repas la semaine dernière.

Le démocrate-chrétien fribourgeois reste encore ministre de l'économie jusqu'au 31 juillet. Son flambeau sera repris par sa collège de parti argovienne Doris Leuthard, élue le 14 juin au Conseil fédéral.