Excellent résultat de l'UBS sur six mois
L'UBS a dégagé au premier semestre un bénéfice net de 6,6 milliards de francs, soit une hausse de 40 % par rapport à la même période de 2005. Le titre de la première banque suisse a réagi en bondissant de 3,41%.
Les activités financières ont contribué à hauteur de 6,1
milliards de francs (+ 34%) au résultat du groupe. L'afflux net
d'argent frais a crû de 27%, à 84,3 milliards de francs, a précisé
le géant bancaire.
Rien que pour le deuxième trimestre, le bénéfice net se monte à
3,15 milliards de francs, en augmentation de 47% sur douze mois. Il
dépasse les prévisions des experts les plus optimistes, même si
comparé au plus haut historique des trois premiers mois, il s'agit
d'un recul de 10 %.
Les activités financières ont contribué à hauteur de 3,03
milliards à ce résultat, gagnant 51 % sur un an. En regard du
premier trimestre, elles se sont repliées de 0,5 %.
Gestion de fortune en hausse
D'avril à juin, l'afflux net d'argent frais a augmenté de 17 %,
pour s'inscrire à 36,3 milliards de francs. Quelque 31,2 milliards
proviennent de la gestion de fortune mondiale, qui a été alimentée
par des entrées record émanant de clients asiatiques et
européens.
Aux Etats-Unis, l'afflux net de nouveaux capitaux a reculé, en
raison de l'échéance annuelle traditionnelle de l'impôt sur le
revenu.
A fin juin, le total des actifs investis se montaient à 2657
milliards de francs, en recul de 4 % depuis le 31 mars. Les
fluctuations du marché et la chute du dollar face au franc
expliquent cette évolution négative.
Confiance pour 2006
Malgré la dégradation des conditions de marché, le groupe reste
confiant pour l'ensemble de l'exercice, a expliqué devant la presse
à Zurich le patron de l'UBS Peter Wuffli.
L'année se soldera à nouveau par de bons résultats, même si le
deuxième semestre devrait présenter un tassement. La détérioration
des conditions de négoce, les inquiétudes géopolitiques et les
incertitudes liées à l'évolution de la conjoncture pèsent sur les
investisements.
L'UBS compte dynamiser sa croissance par ses acquisitions. Lors du
dernier trimestre, elle a racheté les activités futures et options
internationales de la banque néerlandaise ABN AMRO. L'opération
devrait être sous toit d'ici fin septembre, selon M. Wuffli.
L'UBS a aussi étoffé sa présence en Amérique latine avec le rachat
de la banque brésilienne Pactual et finalisé l'acquisition du
réseau clientèle privée de la société américaine Piper Jaffray
Companies. La banque compte aussi doper sa croissance organique par
les licences obtenues en Russie et le développement des affaires en
Asie.
ats/kot
Publié
Effectifs en augmentation
A fin juin, les effectifs dans les activités financières se montaient à 71 882 personnes contre 69 569 au 31 décembre 2005.
Cette évolution explique en partie la hausse des charges d'exploitation de 25 % d'un trimestre à l'autre, à 8,02 milliards de francs.
Le personnel a augmenté de 18 % en Asie-Pacifique et de 3 % en Amérique.
En Suisse, en revanche, les effectifs ont baissé de 0,5 % à 25 904 personnes, en raison du transfert des activités de logistique d'UBS à Edelweiss au cours du premier trimestre.
La bourse apprécie
A la Bourse suisse, après quelques prises de bénéfice en début de journée, l'action UBS a ni plus ni moins signé la meilleure performance du Swiss Market Index (SMI), qui a terminé sur un gain de 1,64 %. Elle a progressé de 3,41 % pour clôturer à 68,30 francs.