Après près de 10 ans d'activité en tant que directeur général d'UBS, le Tessinois Sergio Ermotti a décidé de quitter son poste, a annoncé la banque mercredi soir dans un communiqué. Il sera remplacé par le Néerlandais Ralph Hamers, actuellement à la tête d'ING Group, à partir du 1er novembre.
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Le futur patron du groupe, qui n'aurait pas de lien particulier avec la Suisse, s'est présenté jeudi devant la presse à Zurich. Pur "produit" néerlandais, il est né aux Pays-Bas et y a fait ses études, avant de passer toute sa carrière professionnelle au sein du groupe ING, un mastodonte de la banque-assurance qui emploie plus de 50'000 personnes dans le monde. Après avoir notamment dirigé les filiales roumaine et belge d'ING, ce père de famille a repris la tête de la multinationale néerlandaise il y a près de 7 ans.
"Les Hollandais: des marins qui partent à l’assaut du monde"
Après l'éjection récente de Tidjane Thiam de Credit Suisse, à qui on a reproché sa non-suissitude, les cultures hollandaise et suisse sont-elles solubles lorsqu'il s'agit de diriger une grande institution helvète? C'est la question que se pose l'un de ses anciens collègues, contacté par la RTS. Celui-ci décrit un homme dynamique, au franc-parler. "Les Hollandais sont des marins qui partent à l’assaut du monde", illustre-t-il. "Les Suisses sont plus réservés".
Ce jeudi devant la presse, Ralph Hamers a cependant prononcé un discours très convenu. "Je suis vraiment honoré d'avoir la grande opportunité de diriger UBS. Si vous la regardez de l'extérieur, elle suscite un grand respect, pour la qualité de ses services et sa position dans le secteur", a ainsi commencé le futur nouveau dirigeant du géant bancaire.
Il a mené la barque d'ING à travers les ennuis judiciaires
Lorsqu'il était à la tête d'ING, Ralph Hamers a dû affronter les problèmes inhérents au secteur après la crise financière de 2008: pression sur les coûts, restructuration massive et ennuis judiciaires notamment. Mais ce qui a probablement le plus intéressé UBS dans son profil, c'est son expertise en matière de transformation numérique. Il a fait du groupe ING un exemple d’innovations dans ce domaine.
Or, UBS doit aussi affronter ce défi technologique: répondre à la demande des clients qui cherchent une offre plus flexible et à moindre coût. Dès lors, Ralph Hamers est la bonne personne pour mener cette transformation continue, a estimé le président du conseil d'administration de la banque suisse Axel Weber.
Sujet radio: Sandrine Hochstrasser
Adaptation web: Vincent Cherpillod