Les acteurs des marchés gardent plus que jamais les yeux braqués
sur les statistiques économiques américaines. Mardi après-midi, ils
ont appris que les prix à la production outre-Atlantique avaient
augmenté de 0,2% en mai par rapport au mois précédent, avec une
poussée de 4,5% en rythme annuel.
Morosité ambiante
La Bourse suisse n'a pas manqué de réagir à cette morosité
boursière ambiante, faisant une nouvelle fois grise mine. L'indice
Swiss Market Index (SMI) de ses 27 valeurs vedettes décrochait
ainsi de 2,1% vers 14h45, atteignant même en début d'après-midi son
plus bas niveau depuis sept mois, à 7123 points environ.
Signe de mauvais augure, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo
avait clôturé auparavant dans la journée sur une chute de 4,14%,
dans le sillage de la Bourse de New York qui elle a terminé en
baisse de 0,92% lundi soir. Ailleurs mardi après-midi en Europe,
les places de Francfort, Paris et Londres abandonnait également
plus de 2%.
Les prix à la consommation
Les investisseurs scrutent les perspectives à la lumière des
informations en matière d'inflation apportées par les indicateurs
relatifs aux Etats-Unis, en attendant désormais celui des prix à la
consommation mercredi. «Ils patientent avant d'entrer sur les
marchés», selon Paulo Kyburz, responsables des ventes
institutionnelles chez Kepler Equities. Et face au regain de
l'inflation américaine, la Réserve fédérale américaine (Fed)
pourrait à nouveau serrer la vis de sa politique monétaire en
relevant ses taux d'intérêt à la fin juin. Ce qui pèse sur
l'ambiance parmi les intervenants.
ats/sch
Attentes revues à la baisse
Lundi, la présidente de la Fed de Cleveland Sandra Pianalto, qui fait partie des huit membres décisionnaires pour l'orientation des taux d'intérêt, a dit que le niveau de l'inflation se situait au-delà du «niveau acceptable».
"Je ne m'attendais pas à un tel niveau d'inflation», a-t-elle noté lors d'un discours en Floride. La faiblesse du dollar peut péjorer les chiffres."
Les perturbations des marchés pourraient durer quelques semaines ou même quelques mois.
Commentaire
Comme nous l'écrivions le 20 mars dernier (cf lien ci-dessous) il est à craindre "que les premières tendances baissières ne soient exagérément amplifiées par des investisseurs/spéculateurs pressés de mettre leurs noisettes à l'abri".
Et force est de constater que cette chute attendue des bourses a une fois de plus coincidé avec un regain d'intérêt du grand public pour les marchés.
L'année boursière s'annonce bien sombre pour les acheteurs de ce début d'année.
Nicolas Rossé - tsrinfo