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Ventes aux enchères prestigieuses à Genève

Cette Patek Philippe est partie pour 2,7 millions de francs
Cette Patek Philippe en or rose est en vente chez Christie's
Les enchères de montres et bijoux du 12 au 17 mai à Genève pourraient rapporter entre 100 à 120 millions de francs. Parmi les lots phares: deux diamants valant 1,8 million chacun et une montre ayant appartenu à «Charlot».

La toquante de Charlie Chaplin devrait dépasser 17'000
francs.

Chaplin et Roosevelt

Cette pièce en or rose acquise en 1957 par l'artiste qui vivait
à Vevey est présentée par Antiquorum. Il s'agit du lot 303 intitulé
"The Charlie Chaplin IWC". La montre est estimée entre 17'000 et
22'000 francs.



Une montre en émail et or achetée par le président américain
Franklin Delano Roosevelt, l'un des principaux protagonistes du
conflit mondial, doit aussi passer sous le marteau du commissaire
priseur. L'objet pourrait atteindre la somme de 90'000 dollars.

Patek Philippe à l'honneur

Cette maison vend quelque 700 lots de montres et autres pièces
d'horlogerie samedi et dimanche. Leur estimation globale varie
entre 14 et 16 millions de francs. L'objet le plus remarquable est
une montre-gousset Patek Philippe en or jaune qui renferme treize
complications, dont un calendrier perpétuel et un carillon. Achevée
en 1931, après trois ans de travail, elle vaut entre 800'000 et 1,2
million de francs.



Christie's propose sa plus grande vente de haute horlogerie jamais
organisée à Genève. Pas moins de 486 lots sont mis aux enchères
lundi prochain. Ils peuvent rapporter 13 millions de francs. Le
prix d'un chronographe très rare de Patek Philippe en 1957 devrait
s'envoler et dépasser le million.



Le lendemain, son concurrent Sotheby's fait défiler 210 lots de
montres dont l'estimation globale la plus haute frôle 5 millions de
francs. Une des pièces les mieux cotées de cette vacation est une
montre-bracelet chronographe de Patek Philippe commercialisée en
1969 valant plus de 250'000 francs. Mercredi et jeudi sont dédiés
aux enchères de bijoux, pierres précieuses et autres créations de
joaillerie.

Diamants Donnersmarck

Devant le portrait de Katarina Hanckel von Donnersmarck
Devant le portrait de Katarina Hanckel von Donnersmarck

Christie's présente 290 lots dont
la valeur totale varie entre 25 et 35 millions de francs. Parmi les
pièces les plus chères, une bague sertie d'une émeraude pourrait
atteindre un million de francs.

Sotheby's va disperser 388 lots de bijoux devant rapporter entre
36 et 50 millions de francs. Parmi les lots phares, les diamants
Donnersmarck provenant d'une famille princière européenne.



Ce sont deux pierres pesant respectivement 102.54 et 82.48 carats,
estimées entre 1,8 et 2,4 millions de francs chacune.



Ces enchères de printemps sortent du lot par le nombre (2074) et
la qualité des pièces et bijoux proposés. La valeur de l'ensemble
est évaluée entre 100 et 120 millions de francs.



L'importance de ces ventes reflète la bonne santé actuelle d'un
marché très demandeur, ont indiqué les maisons de vente. La
clientèle des enchérisseurs vient principalement d'Europe, du Moyen
Orient, des Etats-Unis et d'Asie.



ats/afp/hof

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Rolex «données» durant la guerre

Antiquorum vend par ailleurs deux Rolex expédiées à des prisonniers de guerre détenus dans des camps allemands durant la Deuxième Guerre mondiale. Ces montres-bracelets ont été commandées par deux officiers de l'armée de l'air britannique et canadienne.

Ces deux hommes étaient détenus dans le Stalag Luft III, un camp en Pologne qui fut le théâtre de la fuite massive de prisonniers retracée dans le film "La Grande Evasion".

Le chronographe "Oyster", une montre en acier inoxydable envoyée en 1943 au caporal britannique Clive James Nutting, est le clou de la vente organisée par la maison Antiquorum dans un grand hôtel de Genève. Il pourrait partir pour 200'000 francs.

Il est vendu avec une documentation complète: garantie, un billet portant la mention "gratuit" et un échange de correspondance entre le prisonnier et la maison horlogère.

A l'époque, le fabricant adressait ses montres gracieusement à ses clients gradés, comptant qu'un officier ne manquerait pas de régler sa facture après sa libération. "La montre coûte actuellement 250 francs en Suisse mais ne vous préoccupez pas de payer pendant la durée de la guerre", écrivait à son client le directeur de Rolex, Hans Wilsdorf.

Horloger de nationalité allemande, ce dernier avait lui-même fondé la marque à Londres en 1905 avant d'émigrer à Genève en 1919 pour des raisons fiscales.

En 1948, le caporal recevra une facture de 15 livres, 12 shillings et six pence à son domicile de Londres. Il conservera sa montre jusqu'à sa mort en Australie en 2001, à l'âge de 90 ans. Elle fut ensuite achetée aux enchères par un Australien.