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Trois grandes banques épinglées par la Finma pour leur plan d'urgence

Des cinq plus grandes banques de Suisse, seules deux sont bien préparées en cas de crise: interview de Luc Thévenoz
Des cinq plus grandes banques de Suisse, seules deux sont bien préparées en cas de crise: interview de Luc Thévenoz / Forum / 3 min. / le 25 février 2020
Les plans d'urgence en cas d'insolvabilité de trois grandes banques suisses (Postfinance, Raiffeisen et la ZKB) sur cinq ne remplissent pas les exigences légales, estime l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma).

Les plans d'urgence en cas d'insolvabilité des établissements systémiques Postfinance, Raiffeisen et Banque cantonale de Zurich (ZKB) ne sont pour l'heure pas encore exécutables, selon la Finma. En revanche, ceux d'UBS et Credit Suisse le sont, avec cependant quelques réserves pour la première banque citée.

Au travers du plan d'urgence, les cinq banques d'importance systémique pour la place financière helvétique doivent apporter la preuve que leurs fonctions essentielles peuvent être maintenues sans interruption en cas de crise. Seules les fonctions très importantes pour l'économie suisse sont qualifiées de fonctions d'importance systémique, principalement les opérations de dépôt et de crédit ainsi que le trafic des paiements en Suisse.

Préparatifs insuffisants

Dans le détail, le plan de la ZKB est jugé "plausible" quant à la manière dont les ressources nécessaires à un cas de crise pourront être complétées dans les domaines des fonds propres et de la liquidité, constate la Finma. En revanche, les préparatifs en la matière de Raiffeisen et Postfinance restent insuffisants en ce qui concerne la mise en place des fonds nécessaires pour absorber les pertes en cas de crise.

Ces trois banques continuent de travailler à la mise à disposition d'un plan d'urgence exécutable, ajoute la Finma. Du côté des deux principaux établissements helvétiques, le gendarme des marchés financiers estime que seul le plan d'urgence de Credit Suisse est exécutable. Pour UBS, les prescriptions légales en la matière sont aussi remplies, toutefois certains engagements conditionnels demeurent encore trop élevés.

Les cinq plans de stabilisation ont en revanche tous été approuvés. Dans ces derniers, les cinq établissements décrivent les mesures devant leur permettre de se stabiliser en cas de crise afin de pouvoir poursuivre leur activité sans intervention de l'Etat.

ats/ani

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