Publié

EasyJet se sent à l'aise à Genève

Selon le directeur d'Easyjet, Zurich offre un vrai potentiel
EasyJet Switzerland espère 3 millions de passagers en 2006
EasyJet Switzerland, qui espère dépasser pour la première fois les 3 millions de passagers en 2006, veut continuer de se développer à Genève, a relevé jeudi son directeur général commercial Philippe Vignon.

EasyJet Switzerland est devenue la compagnie aérienne principale
de Cointrin, avec une part de marché de plus de 30%, loin devant
Swiss et ses 12%. L'apport économique et social d'EasyJet pour
Genève est considérable, a d'ailleurs fait remarquer le directeur
général de l'aéroport genevois, Robert Deillon.

Nouvelles destinations

La compagnie «low-cost», qui a établi sa base sur les bords du
Léman en 1999, offre aujourd'hui 22 destinations au départ de
Genève. Deux nouvelles lignes seront ouvertes ces prochains mois:
Prague, où opère déjà le petit transporteur genevois Flybaboo, dès
le 29 octobre et Hambourg dès le 1er décembre.



La stratégie d'EasyJet à l'aéroport de Bâle-Mulhouse est beaucoup
moins offensive qu'à Cointrin. Travailler dans un bassin de
clientèle embrassant trois pays est plus compliqué. Le transporteur
entend donc consolider la position qu'il occupe à l'EuroAirport
avant de songer à croître, a expliqué M. Vignon.

Terminal à bas prix bloqué

A Genève, EasyJet Switzerland attend avec beaucoup d'intérêt la
concrétisation du projet de terminal à bas coûts baptisé T2. Les
travaux sont cependant au point mort, car Air France fait barrage
et a saisi la justice. «On s'attend à un déblocage de la procédure
dans le courant de l'automne», a simplement souligné M.
Deillon.



Pour EasyJet, l'attitude de l'entreprise française dans ce dossier
est révélatrice. Air France refuse toute segmentation des
aéroports, pas seulement à Genève, mais ailleurs aussi, a fait
savoir M. Vignon.

Pas de pression sur Cointrin

Le retard pris dans la réalisation du terminal T2 ne va
cependant pas conduire EasyJet à se désengager de Genève. «Nous
sommes rentables à Cointrin», a fait savoir M. Vignon.



Et malgré son poids de plus en plus grand sur le tarmac genevois,
la compagnie n'a «aucune velléité de faire pression» sur l'aéroport
pour que le chantier se remette en route. EasyJet Switzerland
emploie aujourd'hui 227 personnes à Genève.



ats/cab

Publié

EasyJet en bref

La compagnie britannique, deuxième compagnie aérienne "low-cost" européenne derrière Ryanair, a transporté 2,99 millions de passagers en juin, en hausse de 15,6% sur un an, avec un taux d'occupation de 87,6%, supérieur aux 85,6% de juin 2005.

EasyJet exploite 239 lignes, court et moyen courrier, près de 70 aéroports en Europe avec 109 appareils en 2005.

Au cours des douze derniers mois, elle a transporté presque trente millions de passagers (+ 21% en un an).

Lors du dernier exercice comptable (au 30 septembre 2005), easyJet a réalisé un bénéfice de 62 millions de livres (143,8 millions de francs) pour un chiffre d'affaires de 1,3 milliard de livres (3 milliards de francs).

La compagnie low-cost table sur un bénéfice avant impôts en hausse de 40% à 50% en 2006.

Low-cost appelé à se redimensionner

Le secteur low-cost doit s'attendre à «un sérieux redimensionnement» ces prochaines années, estime Philippe Vignon, directeur commercial de la filiale suisse d'Easyjet dans une interview publiée dans «L'Hebdo» le 16 juin 2006.

Il y a actuellement 55 compagnies actives dans la branche en Europe, emmenées par la britannique Easyjet et l'irlandaise Ryanair, détenant chacune 21 % du marché.

«Au final, il en restera sans doute trois ou quatre.» Concernant les prix des billets, M. Vignon assure encore que «15 à 20% des voyageurs» d'Easyjet paient le tarif plancher. L'an passé, le prix moyen pour un aller simple était de 93 francs, taxes comprises.